Barack Obama va évoquer avec le roi Abdallah d'Arabie Saoudite les moyens de renforcer «politiquement et militairement» l'opposition syrienne modérée. S'adressant aux journalistes dans l'avion l'emmenant à Riyad, Benjamin Rhodes, conseiller adjoint de Sécurité nationale, a assuré que les relations entre Ryad et Washington se sont ́ ́améliorées depuis l'automne ́ ́, notamment en raison d'une meilleure coordination de l'aide à l'opposition syrienne. Le responsable américain a cependant affirmé qu'il n'y aurait pas ́ ́d'annonce spécifique sur une aide supplémentaire ́ ́ aux rebelles syriens lors des entretiens entre le président Obama et le roi Abdallah vendredi soir. L'Arabie saoudite, alliée des Etats-Unis, reproche à Washington de ne pas soutenir suffisamment l'opposition armée au régime du président Bachar Al-Assad. ́ ́L'un des principaux sujets de conversation ́ ́ entre les deux hommes sera de voir ́ ́comment renforcer l'opposition modérée à l'intérieur de la Syrie politiquement et militairement ́ ́, afin de ́ ́faire contrepoids à Assad et aussi d'isoler les groupes extrémistes ́ ́ en Syrie, a déclaré Benjamin Rhodes. «Notre relation avec les Saoudiens est plus forte aujourd'hui qu'à l'automne dernier, lorsque nous avions des différences tactiques sur la politique à l'égard de la Syrie ́ ́, a-t-il ajouté. Il a précisé que les deux pays travaillent désormais ́ ́en coordination étroite ́ ́ à soutenir l'opposition sur le terrain. Il s'est cependant refusé à confirmer les informations du Washington Post selon lesquelles les Etats-Unis devraient enfin approuver la fourniture par l'Arabie Saoudite de Manpad (système d'arme sol-air portable) aux rebelles dont Riyad est l'un des principaux soutiens. Les Etats-Unis imposent jusqu'à présent un veto à la fourniture de telles armes par leurs alliés aux rebelles, de crainte qu'elles ne tombent aux mains d'extrémistes. ́ ́Nous avons dit clairement que certains types d'armes, dont les Manpad, pourraient poser un risque de prolifération s'ils sont introduits en Syrie, et nous continuons d'avoir ces inquiétudes ́ ́, a dit M.Rhodes.