Le romancier algérien, Abdelkader Berghouth, publie Didane Akhir El-Laïl (Des vers aux confins de la nuit), un recueil de nouvelles en langue arabe, regroupant des récits fantastiques et réalistes écrits au début de son parcours littéraire. Dans ce livre de 84 pages paru aux éditions Mim, l'écrivain aborde avec une langue dénuée de fioritures, le quotidien et les états d'âme d'Algériens ordinaires, à travers des textes très concis ou de facture moyenne, nés des contemplations des différents personnages, inspirés par la nature ou traversés par des références à l'histoire. Enfant, fasciné lors d'un pèlerinage religieux, vieux amants nostalgiques qui n'ont pu vivre leur histoire à cause de la guerre, artistes sacrifiés ou métamorphosés pour soulager la peine des autres, sont autant de narrateurs qui peuplent les 30 histoires de ce recueil. Outre la multiplicité des voix narratives et des situations, l'auteur use de différents registres selon les textes: fantastique, voire surréaliste, pour les plus courts, réalistes et suggérant une morale pour les plus longs. Auteur discret, rarement présent dans les manifestations culturelles, Abdelkader Barghouth, né en 1976, est considéré comme un des écrivains algériens arabophones les plus talentueux de sa génération. Son premier roman Djibal El-Hana'a, Manabi El-Mesk (Ed Mim, 2010) avait reçu le Prix du Président de la République Ali-Maâchi pour les jeunes créateurs et avait bénéficié de très bonnes critiques dans la presse. Egalement dramaturge, Abdelkader Berghouth signe régulièrement des chroniques dans l'hebdomadaire régional El Djelfa.