Littérature n Le dernier roman de l'écrivain et journaliste Hamid Abdelkader Maraya el khouf (Les miroirs de la peur), a été présenté, lundi soir à la librairie Chihab à Alger. «Il y a une sorte de macro-temps qui constitue une fenêtre historique du roman et dans ce macrotemps, il y a des sédiments historiques qui vont se greffer», a indiqué l'universitaire et écrivain Rachid Mokhtari, qui a donné une lecture de ce roman, écrit en arabe et dont l'histoire se déroule durant les années 1990. «L'architecture thématique du roman se situe entre le temps historique et le temps narratif», a relevé le conférencier ajoutant : «Il y a aussi le temps de la mémoire émotionnelle». Evoquant les techniques de l'écriture utilisées dans ce livre, qui raconte l'histoire d'un personnage appelé Zinou, «vivant dans une famille déchiquetée», Rachid Mokhtari a mis en exergue les références littéraires auxquelles fait appel Hamid Abdelkader qui utilise «un arabe médian, mais proche de l'arabe littéraire». «L'écrivain a recours à un arabe oral populaire, mais truffé de phrases, de reparties en amazigh», a-t-il dit. De son côté, l'auteur a donné un aperçu de son œuvre, tout en soulignant «l'impact de la société et de l'histoire sur l'écrivain». «Même si je suis né en 1967, j'ai connu la guerre à travers la mémoire des autres, notamment celle de ma grand-mère et ces souvenirs ont fait partie de ma vie», a confié Hamid Abdelkader, rappelant les souffrances vécues par les Algériens durant la nuit coloniale. «L'écrivain doit avoir un engagement social», a affirmé l'auteur pour qui «le roman est un mélange entre le travail de soi et le regard sur la société». «Il y a une étroite relation entre l'écriture et la personnalité de l'écrivain», a expliqué Hamid Abdelkader qui se dit «ouvert à tous les genres de roman». Hamid Abdelkader, qui signera son roman jeudi après-midi, à la librairie du Tiers-Monde, est journaliste au quotidien national El Khabar. Il a déjà publié «El Inzilak» (Le glissement) paru en 1998 aux Editions Marinoor, en 2000 la monographie de Ferhat Abbès (Editions El Maârifa), en 2004, celle de Abane Ramdane (Editions Chihab) et un recueil de nouvelles intitulé Hikayet maqha Malakoff el hazinatou (Les tristes histoires du café Malakoff).