A Ouled Attia, les services de sécurité ont annoncé la reddition de 30 membres du GIA, qui ont été convaincus par leurs proches et parents. Les services de sécurité, chargés de la lutte antisubversive, viennent d'établir un bilan concernant les redditions opérées au niveau de quatre wilayas de l'Est, a-t-on appris hier, auprès de sources sécuritaires. Cependant, les mêmes services ont enregistré, au cours de ces derniers jours, un mouvement de groupes armés encore actifs dans la wilaya de Jijel. Un guet-apens, affirme-t-on, a été tenté au passage d'un convoi militaire, samedi dernier, à quelques kilomètres de Texenna. Ainsi, après la vague de redditions de plusieurs terroristes «éléments de base» et d'émirs de groupes, un bilan établi par les services de sécurité fait état de 200 redditions enregistrées entre El Tarf, Annaba, Skikda et Jijel. A El Tarf, donc, contrairement à ce qui a été rapporté, ce sont seulement 13 terroristes qui se sont rendus aux services de sécurité et non pas 100, confirment des sources sécuritaires chargées de ces opérations. Les 13 individus se sont rendus avec armes et bagages aux services de sécurité. Au total, précisent nos sources, ce sont 20 redditions qui ont été opérées entre El-Tarf et Annaba. Il s'agit, entre au-tres, de 7 terroristes qui activaient sous la coupe du tristement célèbre Mabrek. Ils ont déposé les armes, au début de ce mois. A Ouled Attia relevant de la daïra de Collo, wilaya de Skikda, les services de sécurité ont enregistré la reddition de 30 membres du GIA, qui ont été convaincus par leurs proches et parents. Ces 30 terroristes ont rejoint les rangs des repentis vers le 10 mai. A Guelma, c'est une douzaine de terroristes qui ont mis fin à leur état de hors-la-loi, ajoutent les mêmes sources. A Jijel, en plus des bilans provisoires publiés par L'Expression durant le mois d'avril, il y a lieu de rajouter les 15 éléments qui avaient hissé le drapeau blanc à Béni Farguène daïra d'El-Milia. Selon les renseignements fournis par les repentis dans la région de Jijel, le sinistre Salah Zalbah aurait conservé trois terroristes avec lui, tandis que l'ex-gendarme, connu sous le nom de Nouri, a réussi à convaincre une vingtaine d'éléments, pour la plupart originaires de Médéa, Tissemsilt, Blida et Boumerdès de continuer ce qu'il appelle le «djihad». Les mêmes sources confirment qu'à Ouled-Boufaha, Mechatt, Boudekka, Boukhdech, Aggouf, Settara, Bordj Ali et Ouled Aouat, les irréductibles sont au nombre de 21, parmi lesquels El-Baâbaâ, les frères Fanit, Tayeb Soufi et Lemloum. Ceux-là continuent à vivoter en rackettant les douars isolés par où ils transitent. Dans ce contexte, d'ailleurs, confient les mêmes sources l'émir Nouri, impliqué dans l'assassinat de 7 Italiens à Jijel et condamné par deux fois à la peine capitale par la cour d'assises de Jijel, a perpétré une embuscade, avant-hier, contre un convoi militaire. Une action qui sera heureusement déjouée. Sur ce guet-apens, les services de la lutte antiterroriste affirment avoir mis fin aux agissements de trois terroristes, à environ 10 km de la commune, l'Ereguen, daïra de Texena. L'un d'entre eux a été formellement identifié. Ainsi, les trois criminels ont été pris en chasse par un groupe des forces spéciales après la tentative d'embuscade contre les militaires du contingent. Poursuivis sans relâche, les trois criminels ont été rattrapés le même jour, soit samedi, aux environs de midi. Les services de sécurité ont repéré les trois terroristes tentant de rejoindre les hauteurs d'El Aouana. Sommés de se rendre, les trois terroristes se sont repliés et ont ouvert le feu sur les militaires. La riposte des services de sécurité a été immédiate, ajoutent nos sources, qui s'est soldée après un accrochage acharné par la neutralisation des trois criminels. Deux militaires auraient été légèrement blessés. Un des terroristes a pu être identifié comme étant K. Amyer, originaire de Bordj Ali, fils d'un harki de triste renommée, résidant actuellement, à Toulon en France. Le criminel est âgé de 38 ans. Il est entré en Algérie en 1991 pour rejoindre le groupe armé de Benyoucef dit Cheikh Ahmed, abattu en 1994 à Bordj Ali. Activement recherché depuis 1994, date à laquelle il a été identifié au cours de l'assassinat d'un policier et d'un fonctionnaire de l'APC de Bordj Ali. Les deux autres auraient, selon les mêmes sources, le même âge et sont en cours d'identification. Les trois terroristes étaient dans un état de déchéance, ils portaient des tenues afghanes. Deux PM Sten et un PM AK47 avec des munitions ont été récupérés sur les corps des trois terroristes.