Seulement, au vu des retards qu'accusent les différents projets sportifs dont près de 57% ne sont pas encore lancés ou viennent juste de l'être, on voit mal comment l'Algérie pourrait être prête à accueillir une telle compétition continentale. L'Algérie a introduit une demande auprès de la Confédération africaine de football afin d'organiser la Coupe d'Afrique des nations de 2019, et c'est une des raisons principales pour que la réception des stades de Baraki, Douéra, Tizi Ouzou, Oran et bien évidemment le stade du 5-Juillet soient prêts pour cette échéance. Seulement, et au vu des retards qu'accusent les différents projets d'infrastructures sportives, dont près de 57% ne sont pas encore lancés ou viennent juste de l'être, on voit mal comment l'Algérie pourrait être prête à accueillir une telle compétition continentale avec tout ce qu'elle nécessite, en termes d'organisation et d'infrastructures. Le dernier en date qui vient d'être lancé est le stade du 5-Juillet. Et pas plus tard qu'avant-hier, le directeur des études prospectives et des programmes d'investissement du MJS, Rédha Doumi, a indiqué que l'augmentation de la capacité du 5-Juillet qui passe de 66.000 à plus de 80.000 places assises, concerne la première partie des travaux qui ont démarré depuis peu et cible la rénovation des tribunes et des équipements déjà en place, «le projet a été confié à une entreprise chinoise» et «les travaux devraient durer 11 mois et coûter 1,7 milliard de dinars». 1,7 milliard de dinars pour le stade du 5-Juillet Pour l'achèvement de tous les travaux, extension de la tribune du Flambeau comprise, la même source a annoncé qu'il faudra compter quatre ou cinq ans. Mais d'après Rédha Doumi, il se pourrait que le 5-Juillet soit rouvert bien avant. Et de conclure: «Si le déroulement des compétitions sportives ne gêne pas la bonne marche des travaux, on pourrait rouvrir le stade avant le délai fixé, qui est de quatre ou cinq ans. Dans le cas contraire, le stade restera fermé jusqu'à l'achèvement complet des travaux». Encore faut-il rappeler que le ministre de la Jeunesse et des Sports avait déjà tiré la sonnette d'alarme au début de cette année en déclarant, entre autres, que: «Près de 12.000 projets sont inscrits à travers le territoire national dans le secteur de la jeunesse et des sports entre 2000 et 2013. Il y a des wilayas où les travaux de réalisation sont lancés à 100%. A Alger, ce taux est de 43%, soit 57% des projets ne sont pas encore mis en chantier. Ce retard est inacceptable», a indiqué M. Tahmi lors d'une conférence de presse sanctionnant une visite d'inspection de projets de son secteur dans la wilaya d'Alger. Interrogé sur les raisons de ces retards, le ministre a évoqué la question des priorités, la rareté du foncier, le manque de savoir-faire, notamment s'agissant de la réalisation des deux nouveaux stades d'Alger, et les différentes contraintes administratives. Par contre, accompagné du wali d'Alger Abdelkader Zoukh, M.Tahmi a visité le stade de Baraki où il s'est dit «satisfait» de la cadence des travaux au cours de ces derniers mois. D'une capacité de 40.000 places, ce projet est réalisé à 45%, selon les explications fournies au ministre qui a eu l'assurance des responsables du chantier que le projet sera livré à la fin 2015. Le stade de Douéra sur la touche Pour le chantier du stade de 40.000 places de Douéra, il est réalisé à 10%. Inscrit en 2004, ce projet était à l'arrêt pendant trois ans, également à cause d'un problème entre le maître de l'ouvrage et le bureau d'étude. Pour reprendre les travaux de réalisation, l'entreprise chinoise Zcigc exige, selon son directeur, une réévaluation du montant du projet à 18 milliards de DA au lieu des 11 milliards de DA de 2004. M.Tahmi avait opposé un refus catégorique à cette demande. Et c'est ainsi que très ferme, le ministre avait arraché des entreprises de réalisation l'engagement de terminer les travaux à la fin 2015. «Nous avons des échéances à respecter», a-t-il expliqué. Par ailleurs, il est important de signaler que les ministères de la Jeunesse et des Sports et de l'Habitat ont convenu de lancer une étude relative à la réhabilitation de l'ensemble de ce stade. Cette étude concerne également 31 autres stades à travers le territoire national dont le stade du 5-Juillet. Faut-il aussi rappeler cette histoire de la tribune «amovible» du stade du 1er-Novembre de Mohammadia qui avait été enlevée par les autorités locales au lendemain de l'incident du stade du 5-Juillet de septembre dernier, à l'occasion du derby algérois entre l'USM Alger et le MC Alger qui avait coûté la vie à deux supporters, a été de retour au mois de janvier dernier pour permettre à l'USMH de continuer à recevoir ses adversaires à domicile, lors de la phase retour du championnat. Par ailleurs, le stade de Rouiba qui avait accueilli plusieurs rencontres entre clubs de l'élite, mais aussi des matchs du MC Alger en coupes d'Afrique des clubs, n'est plus exploité depuis quelques années en raison de la détérioration de l'état de sa pelouse. Ainsi et face à la pression à laquelle font face les stades de la capitale, le stade communal de Rouiba sera revêtu prochainement d'une pelouse synthétique pour permettre à certains clubs d'y élire domicile. «Nous avons pris cette décision en raison des difficultés rencontrées par les employés du stade pour entretenir le gazon naturel qui demande beaucoup de savoir-faire», avait alors expliqué Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP. Plan d'urgence pour les stades d'Alger Et durant ce même mois de janvier de l'année en cours, une décision a été prise pour que plusieurs stades de la capitale subissent des travaux d'extension de leurs tribunes, dans le cadre «des mesures d'urgence» prises par le wali d'Alger lors de sa réunion avec le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua. Les stades concernés sont ceux de Dar El Beïda, Rouiba, Zéralda et El Harrach, avait alors fait savoir M. Kerbadj. Ce dernier a estimé que de par ces mesures, son instance pourrait «plus ou moins faire face à cet épineux problème de manque de stades au niveau de la wilaya d'Alger», précisant que le stade de Dar El Beïda, dont la capacité d'accueil dépassera prochainement les 10.000 places, «pourrait servir de lieu de domiciliation pour l'USMH dans un avenir très proche, surtout que le stade de Lavigerie où elle est domiciliée actuellement, ne répond pas aux normes». Espérons au moins que ces deux grands stades à Alger, plus précisément à Baraki et Douéra, d'une capacité d'accueil de 40.000 places chacun qui sont en construction, soient réceptionnés avant la fin de l'année 2015, comme l'avait annoncé le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, pour être plus optimiste quant aux autres projets en cours...