Trouver les solutions les plus appropriées au drame qui secoue la Kabylie et toute l'Algérie. Oui, une victoire de la JSK, surtout quand elle remporte un titre comme celui de champion d'Algérie, c'est la fête à n'en plus finir qui dure des jours et des jours, avec klaxons et youyous, et c'est certainement ce qui donne toujours un aspect festif et populaire à ce club prestigieux. Au plus fort de la crise en Kabylie induite par le Printemps noir, la JSK est restée ce ciment entre la région et le reste du pays, ses dirigeants et ses supporters n'ayant pas sombré dans l'extrémisme, mais restant très attentifs à tout ce qui peut contribuer à calmer les esprits, et à trouver les solutions les plus appropriées au drame qui secoue la Kabylie et toute l'Algérie. Si aujourd'hui Hanachi réussit son pari, à savoir réunir autour d'une même table ou d'un même couscous Ahmed Ouyahia et les leaders des archs, le club gagnera encore en prestige, lui qui n'en manque pas déjà. Déjà, quand elle n'était qu'en division honneur, la JSK faisait vibrer la jeunesse de toute une région. Mais depuis qu'elle a accédé en nationale, elle est carrément devenue une légende. Non seulement elle a aligné des noms prestigieux comme ceux de Khalef, Derridj, Dali, Fergani, Menad, Cerbah Moussa Saib, mais en plus elle peut se vanter d'exhiber un palmarès éloquent. Douze titres de champion d'Algérie, quatre coupes d'Algérie, deux coupes d'Afrique des champions, une coupe des vainqueurs de coupe et trois trophées de la CAF. A ce titre, elle est bien l'équipe algérienne la plus couronnée à l'échelle nationale et africaine. C'est vrai que le titre de champion d'Algérie lui est passé sous le nez ces neuf dernières années, mais c'était sans doute pour mieux se consacrer aux compétitions africaines, un registre où elle brillé, puisqu'elle a été sacrée trois fois en coupée d'Afrique de la CAF, tant il est vrai qu'on ne peut pas courir trente-six lièvres à la fois. Ces résultats, elle n'a pu les obtenir que par le sérieux de son travail, le professionnalisme de ses joueurs, de ses dirigeants, et une galerie de supporters parmi les plus dynamiques et les plus fidèles d'Algérie. A tel point qu'on peut parler d'osmose entre le club et ses supporters. Quant aux dirigeants du club, ils ont été parmi les premiers à pratiquer les règles du management et du marketing, non seulement en faisant toujours appel aux joueurs les plus talentueux de l'Algérie et du continent, comme le Congolais Edzenga en ce moment, mais aussi en allant à la chasse aux sponsors comme l'Eniem, puis Peugeot. Qu'une firme comme celle qui porte la griffe du lion vienne sponsoriser une équipe comme la JSK, c'est qu'elle a pris la mesure du potentiel populaire et commercial d'un sigle comme celui de la JSK. Et ce n'est pas pour rien que cette marque d'automobile prend la tête dans les parts de marché en Algérie. Elle a su s'investir là il faut. En fait, toutes les initiatives prises par les dirigeants de la JSK, ces dernières années sont allées dans le bon sens, y compris en ce qui concerne les couleurs du club. Pendant longtemps, les maillots de la JSK ressemblaient quelque peu à ceux du MCA, puis il a été décidé d'adopter les deux couleurs vert et jaune. Le vert, bien entendu reprend le vert du drapeau algérien, comme dans les tenues précédentes, mais le jaune s'inspire de la couleur des genêts en fleur, dont la ville de Tizi Ouzou tire son nom. Cette couleur vive, qui rappelle celle de la Seleçao brésilienne, donne aussi une note gaie aux compétitions dans lesquelles est engagée la JSK, d'autant plus que les femmes kabyles portent une robe en soie ou en viscose de même couleur agrémentée d'une fouta jaune et or.