Un officier de police égyptien a été tué vendredi soir par l'explosion d'une bombe au Caire, a-t-on appris de source sécuritaire officielle. L'explosion visait un poste de la police de la circulation. De telles attaques se multiplient en Egypte contre les forces de l'ordre depuis l'éviction par l'armée du président islamiste Mohamed Morsi en juillet dernier. Elles sont généralement attribuées à des groupes jihadistes, dont certains revendiquent leurs liens avec Al-Qaïda et qui affirment agir en représailles à l'implacable répression que mène le gouvernement installé par le maréchal Abdel Fattah al-Sissi contre les pro-Morsi, notamment la confrérie des Frères musulmans. Plus de 1.400 manifestants sont tombés en neuf mois sous les balles des policiers et militaires, plus de 15.000 Frères musulmans ont été emprisonnés et des centaines condamnés à mort dans des procès expéditifs. De son côté, le gouvernement assure que depuis la destitution de Morsi, les attentats ont fait près de 500 morts, en majorité des policiers et des soldats.