Interpellé sur le taux élevé de l'abstention, il a reconnu que le taux de participation par rapport à 2009 est très faible. Le président du parti de Tajamoue Amal El-Djazair défend les résultats de la présidentielle. «Il n'y a pas eu de fraude, c'est une élection transparente et libre», a soutenu Amar Ghoul lors d'une conférence de presse qu'il a animée hier au siège du parti. Pour lui, l'élection s'est déroulée dans la transparence sous les yeux des observateurs internationaux et des représentants des candidats. S'adressant à ceux qui crient à la fraude, M. Ghoul dira: «Vous n'avez qu'à apporter des preuves et faire recours auprès du Conseil constitutionnel.» Faisant une lecture des résultats du scrutin, le patron de Taj estime que les Algériens ont démontré leur soutien au président sortant. «C'est une victoire du peuple algérien qui a renouvelé sa confiance au président Bouteflika», s'est-il félicité en mettant en exergue le rôle joué par son parti. Interpellé sur le taux élevé de l'abstention, il a reconnu que le taux de participation par rapport à 2009 est très faible tout en jugeant qu'il est «acceptable». Avec la langue de bois, le patron de Taj réitère que le résultat de l'élection a fait échouer tous les scénarios montés par certaines parties qui prévoyaient un printemps arabe en Algérie. Selon lui, les résultats de l'élection présidentielle consacraient «la victoire du peuple algérien contre les tenants de la violence, du chaos et de l'ingérence étrangère». «Le peuple a triomphé des tenants de la violence, du chaos et de l'ingérence étrangère», a-t-il insisté en précisant que la prochaine étape nécessite «la conjugaison des efforts de tous» pour la concrétisation du programme, du président Bouteflika, qui prévoit de profondes réformes politiques qui répondent aux attentes du peuple algérien». M.Ghoul s'est étalé lors de sa conférence de presse à présenter les grandes lignes du programme du président en oubliant complètement qu'il ne s'agit pas d'un meeting électoral. Il a, dans ce sens, évoqué les chantiers attendus sur le plan politique. «De grands changements seront opérés sur le plan politique pour s'adapter mieux à la conjoncture», a-t-il justifié en avançant qu'il y aura une profonde révision de la Constitution qui va élargir les libertés et consacrer la pratique démocratique et le respect des autres. Sur cette lancée, le conférencier a tenu à réitérer que le flambeau sera remis aux jeunes à travers leur implication dans la gestion et le développement du pays. Interrogé sur le principe revendiqué par plusieurs partis portant sur la nécessité d'aller vers une période de transition, M.Ghoul affirme que ce débat n'a pas lieu d'être. «L'Algérie n'est pas dans une guerre ou une crise pour rentrer dans une période de transition», -a-t-il jugé.