Les examens du Bac blanc sont prévus le 11 mai prochain Le compte à rebours des examens de fin d'année a désormais commencé. Alors que les examens de fin d'année sont à moins de deux mois, les enseignants signalent l'absence des élèves de terminale dans les classes depuis le début du troisième trimestre. Pour les enseignants, c'est devenu une tendance. C'est pourquoi, ils ont saisi pour la énième fois le ministère de l'Education nationale face à ce comportement «irresponsable» des élèves. Le compte à rebours des examens de fin d'année a désormais commencé. Les examens du Bac blanc sont prévus le 11 mai prochain, alors que ceux de la première session des classes primaires, le 28 mai prochain. Quant à ceux des classes du moyen, les examens sont programmés le 20 mai prochain. D'après les constatations faites par la Fédération nationale des travailleurs de l'éducation, nombreux sont les établissements d'enseignement, spécialement les lycées, qui «baignent dans une anarchie totale». Face à une telle situation, la présidente de la Fédération, Meriem Maârouf, a sollicité l'intervention du ministre de l'Education Abdelatif Baba Ahmed, pour faire face au phénomène de la réticence des élèves face aux cours dans les classes. «Alors que les vacances de printemps sont achevées, les classes sont désertées par les élèves. Une telle situation est inadmissible», a-t-elle fulminé, tout en indiquant que la Fédération ainsi que les enseignants se sont plaints au niveau des directions de l'éducation. Sauf que ces dernières ne voulaient rien savoir, a jugé la responsable de la Fédération. «Les directions de l'éducation n'ont même pas pris la peine de dissuader les élèves et les forcer à terminer le semestre», a ajouté Mme Maârouf. Celle-ci a déploré le fait qu'on soit arrivé à une époque où l'élève impose sa politique qui consiste à suivre les cours uniquement deux trimestres durant l'année scolaire. Pis encore, la présidente de la Fédération s'est étonnée de l'insouciance des bacheliers sur leur avenir. Cette dernière s'est interrogée sur le rôle des parents face à ce phénomène et se demande comment le secteur de l'éducation est arrivé à cette situation plutôt alarmante. Du côté des syndicats des enseignants, ce phénomène n'est pas nouveau au sein des établissements scolaires. «On vit le même manège depuis très longtemps», a déclaré hier, Meziane Meriane, porte-parole du Snapest contacté par nos soin. Dans ce contexte, M.Meriane a souligné que son syndicat a toujours dénoncé ce genre de comportement adopté par les élèves, généralement ceux de la terminale, de déserter les salles de classe à l'approche des examens de fin d'année. Pour le Snapest, que «il est temps de mettre un terme à cette anarchie». Il dira encore que l'alternative pour mettre un terme à cette nouvelle mode suivie par les élèves, est «d'élaborer une fiche de synthèse qui incorpore les absences et la discipline dans les résultats finaux des examens». Concernant le rattrapage des cours perdus en raison de la grève des enseignants suivie de celle des élèves de terminale, M.Meriane a rassuré que le programme a été rattrapé grâce à l'annulation des examens du deuxième trimestre ce qui a permis de rattraper une partie des cours perdus. Pour sa part, le Cnapest n'a pas ménagé les parents d'élèves quant à l'absence de leurs enfants dans les écoles. «Les élèves s'absentent avec la complicité de leurs parents qui leurs procurent des congés de maladie afin de suivre des cours privés», a justifié le porte-parole du Cnapest, Nouar Larbi, contacté hier par téléphone. Pour lui, il existe mille et une façons de régler cette situation. Parmi elles, l'inscription à deux reprises. L'élève doit dans une première étape faire une préinscription au mois d'octobre pour ensuite faire l'inscription finale au mois d'avril. Une méthode, selon M.Larbi, qui permettra d'obliger les élèves à finir leur année scolaire sans absence, car cette méthode consiste à recaler tous ceux qui s'absentent durant le troisième et dernier trimestre de l'année scolaire. Quant au rattrapage des cours perdus, le porte-parole du Cnapest a également confirmé que le programme scolaire a été bel et bien rattrapé. «Ceux qui ne sont pas venus aux cours des vacances de printemps et les heures supplémentaires données tous les samedis, la responsabilité ne revient qu'à eux», a insisté M.Larbi.