Une délégation de l'Autorité palestinienne se rendait hier dans la bande de Ghaza, pour discuter avec les dirigeants du mouvement Hamas des moyens de résoudre les différends qui opposent les deux factions et de mettre en oeuvre l'accord de réconciliation nationale. La délégation est composée de Azam al-Ahmed, du mouvement Fatah, responsable du dossier de la réconciliation, de Mustapha al-Barghouti, secrétaire général de l'organisation politique al Mubadara (Initiative nationale palestinienne, INP) et de Jamil Shahada, secrétaire général du Front arabe palestinien, rapporte l'agence de presse palestinienne Maa. M.al-Ahmad s'est montré optimiste quant à la possibilité de mettre fin aux différends qui opposent les mouvements Fatah et Hamas et souligné que «les Palestiniens ont quelques heures pour parvenir à la réconciliation nationale». «Notre mission à Ghaza est de parvenir à mettre un terme aux divisions entre Fatah et Hamas et d'examiner trois questions essentielles pour l'avenir de la Palestine: la formation d'un gouvernement d'unité nationale, la préparation d'élections présidentielle et législatives, ainsi que du comité de l'Organisation de libération palestinienne (OLP), dans le but de renforcer l'unité nationale et faire face à l'occupant israélien», a déclaré M.Azam al-Ahmad, cité par l'agence de presse. En mars, le président Mahmoud Abbas avait décidé d'envoyer une délégation du Fatah et des autres factions à Ghaza afin de discuter de la possibilité d'atteindre une réconciliation nationale avec le Hamas qui contrôle la bande de Ghaza depuis juin 2007. La division entre les deux formations palestiniennes remonte à 2006 lorsque le mouvement Hamas a remporté les élections législatives. En 2007, des affrontements ont éclaté entre les deux factions. Depuis, le mouvement Hamas gouverne la bande de Ghaza et le Fatah contrôle les zones autonomes de Cisjordanie occupée. Après plusieurs tentatives, les deux mouvements ne sont toujours pas parvenus à atteindre une réconciliation nationale mais ont signé deux accords, l'un au Caire en 2011, l'autre à Doha en 2012. Les accords préviennent la formation d'un gouvernement uni et indépendant, sous la présidence de Mahmoud Abbas ainsi que la préparation d'élections présidentielle et législatives.