A partir du 1er juin, l'Algérien doit prouver une souscription d'une police d'assurance voyage au moment de la délivrance du visa. Ainsi, le citoyen algérien désirant se rendre en France doit affronter encore une fois un problème venu compliquer les conditions d'obtention d'un visa. En effet, dans un communiqué rendu public par l'ambassade de France, il est stipulé que «pour une couverture minimale de 30.000 euros pendant toute la durée du séjour, l'assurance voyage doit être valable sur l'ensemble du territoire des Etats qui appliquent intégralement les dispositions de la convention Schengen afin de faciliter la tâche aux demandeurs de visa» qui ne peuvent pas souscrire cette assurance en Algérie ou dans un autre pays «de la souscrire en France par l'hébergeant» au nom du demandeur du visa. En effet, ce qu'il convient de savoir, c'est que cette forme de police d'assurance existe dans notre pays depuis longtemps, mais elle n'a jamais été appliquée. Elle est restée facultative. Aujourd'hui, cette loi qui sera mise en chantier à partir du 1er juin fera le bonheur des compagnies d'assurances. Ainsi, vivement applaudie par ces compagnies et critiquées de l'autre par le simple citoyen, cette nouvelle mesure n'est pas prise pour faciliter le flux des voyageurs. Elle constitue un écueil, en plus, pour cet Algérien qui désire «changer d'air» pour un laps de temps court. Il est évident cependant que cette mesure touche toutes les catégories de voyageurs que ce soit à titre individuel ou ce qu'on appelle communément voyage organisé. Selon les dires du DG adjoint de la CIAR, sa compagnie, qui commercialise ce produit, a signé 2500 contrats en 2003, bien avant que ce produit ne soit obligatoire. Sur un autre plan, cette assurance voyage est fort utile, voire nécessaire pour tout voyageur national pendant toute la durée de séjour en France et à travers le monde, car elle lui garantit, en cas de problèmes de santé, la couverture des frais de rapatriement pour raisons médicales et de soins médicaux et hospitaliers d'urgence. Selon toujours le DG ajoint de la CIAR, le coût de cette police d'assurance est de 6000 DA en moyenne. En l'additionnant au coût du visa de court séjour qui, lui, s'élève à plus de 4000 DA, le prix du billet d'avion qui varie entre 30.000 et 40.000 DA, selon le transporteur, les frais du voyage ne favorisent guère un déplacement. En définitive, l'origine de cette mesure n'est que le résultat de l'application de la décision européenne n°2004/17/CE adoptée le 22 décembre dernier et appliquée depuis plusieurs mois par d'autres pays comme l'Espagne.