La semaine scientifique de l'université de Biskra sera mise à profit pour discuter aussi des possibilités d'échanges de chercheurs, enseignants chercheurs et doctorants. Des universitaires français, suisses et italiens séjourneront du 27 au 30 avril à Biskra où ils doivent prendre part à des journées scientifiques organisées par l'université Mohamed-Khider, avec l'objectif principal d'y développer avec leurs collègues algériens des collaborations multidisciplinaires, a-t-on appris jeudi dernier auprès d'une université parisienne. Selon le professeur des universités, Abdelghani Sghir de l'université d'Evry Val d'Essonne, qui fera partie de la délégation européenne, cette visite vise essentiellement la mise en place de projets de recherches collaboratifs multidisciplinaires dans différents domaines de la recherche scientifique, des biotechnologies, de la génomique, de la post-génomique, de la bio-informatique et leurs applications aux différents domaines plus précisément l'agriculture, la santé et l'environnement. La semaine scientifique de l'université de Biskra sera mise à profit pour discuter aussi des possibilités d'échanges de chercheurs, enseignants chercheurs et doctorants travaillant sur des projets d'intérêt mutuel. L'accent sera mis, selon le Pr Sghir, sur les formations des masters et des écoles doctorales. «Notre objectif commun est de former de futurs cadres chercheurs et enseignants chercheurs, capables de comprendre les problématiques actuelles de la complexité et de la diversité en biologie, pour répondre aux défis actuels de la recherche et de l'innovation dans les secteurs de la recherche académique, de l'industrie des biotechnologies et de la santé» a précisé à l'APS le Pr de l'université d'Evry Val d'Essonne, établissement qui a déjà signé une vingtaine de conventions-cadre avec ses homologues algériens. Pour l'universitaire, répondre à ces défis passe par des approches pluridisciplinaires rendues nécessaires, soutient-il, suite à l'évolution et au développement très rapide des technologies de la biologie à haut débit et des techniques de l'information associées à l'analyse et à la modélisation des données biologiques. Tout en rappelant que l'université d'Evry et sa génopole ont une «renommée mondiale» dans les domaines précités, il a fait part de son souhait et de celui de ses collègues suisses et italiens, de mettre en place un réseau de partenariats impliquant d'autres universités algériennes, maghrébines et africaines, favorisant une «vraie» coopération scientifique et un transfert de technologies du Nord vers le Sud. Selon le chargé des relations avec le Maghreb à l'université d'Evry, Salah-Eddine Arif, cette dernière prendra également part à deux autres évènements annexes organisés dans le cadre de la semaine scientifique de l'université de Biskra. Il s'agit d'un colloque sur l'entrepreneuriat (29 et 30 avril) qu'organise l'université Mohamed-Khider depuis cinq ans, avec un focus, cette année, sur l'entrepreneuriat féminin. M.Arif, enseignant-chercheur en gestion-finances, interviendra à ce sujet sur le thème «Entrepreneuriat et système éducatif». Au volet historique de la semaine, figurent aussi deux conférences qui seront respectivement animées par l'universitaire Olivier Le Cour Grandmaison (sur son dernier ouvrage, relatif au Code de l'indigénat) ainsi que par M. Arif sur «Les causes économiques de la colonisation française en Algérie». Forte d'une offre de formation pluridisciplinaire avec une coloration en biologie, biotechnologie et génomique, l'université d'Evry Val d'Essonne qui a déjà signé 16 conventions-cadre avec ses homologues algériennes, dispose d'un génopole regroupant 71 entreprises innovantes, 21 laboratoires académiques de recherche et 21 plates-formes technologiques.