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La bataille de Souk Ahras revisitée
639 MARTYRS DANS LES RANGS DE L'ALN ET 300 DU CÔTE FRANÇAIS
Publié dans L'Expression le 27 - 04 - 2014

Ce haut fait d'armes des moudjahidine, qui débuta à Oued Chouk, le 26 avril 1958, dura toute une semaine.
La grande bataille de Souk Ahras, dont le 56e anniversaire a été célébré hier, est sans conteste un moment crucial de la Révolution et de la lutte du peuple algérien pour arracher son indépendance estiment des historiens. Ce haut fait d'armes des moudjahidine, qui débuta à Oued Chouk, le 26 avril 1958, dura toute une semaine. La bataille s'étendit jusqu'à Ouilene, non loin de la ville de Souk Ahras, puis vers les hauteurs de Hammam N'bails, dans la wilaya de Guelma, faisant 639 martyrs dans les rangs de l'Armée de Libération nationale (ALN) et près de 300 morts et 700 blessés du côté de l'armée coloniale.
Si le souvenir de cette grande bataille de la glorieuse Révolution demeure encore vivace, dans la mémoire collective des habitants de la région et des moudjahidine de la base de l'Est, il a aussi marqué les esprits dans les rangs de l'armée française.
Cette dernière, en opération dans la région, n'a pas compris ce qui lui arrivait, comme en témoigneront plus tard le sergent Lasne et le lieutenant Saboureau, commandés alors par le capitaine Serge Beaumont, officier parachutiste français, qui tombera avec 32 de ses hommes: «Que s'est-il passé? Nous sommes tombés en plein dispositif ennemi. Très supérieurs en nombre, très bien équipés et armés, les fellaghas dissimulés dans les arbousiers ont usé d'un stratagème. Notre habitude de l'emporter sur l'adversaire est telle que lorsque, à quelques mètres, les rebelles se découvrent, vision impressionnante de casquettes kaki et feignent de se rendre les bras levés, nos parachutistes cessent de tirer et se lèvent pour les capturer.
A ce moment-là, un coup de sifflet strident déclenche avec une violence extrême des tirs à la cadence très rapide de mitrailleuse MG 42 une excellente arme allemande qui équipe fréquemment l'ALN et qui décime les nôtres.» Selon des sources historiques, le site de la bataille, très accidenté, avait rendu difficiles les déplacements des djounoud, contraignant le commandement du 4e bataillon de l'ALN dont le QG était installé à Aïn Mazer près de Sakiet Sidi Youcef (Tunisie) à franchir la ligne électrifiée Morice près de Dehaoura (Guelma), pour envoyer une caravane d'armes en direction de la Wilaya II historique.
Cette tentative d'approvisionnement des maquis en armes et munitions a été découverte le 26 avril 1958 par les forces d'occupation, donnant le signal à cette grande bataille.
Djamel Ourti, professeur d'histoire à l'université de Souk Ahras, affirme que ce fut «l'une des plus grandes batailles de la Guerre de Libération nationale», dès lors qu'elle avait «équivalu en ampleur à certaines grandes batailles de la Seconde Guerre mondiale».
En effet, ajoute cet universitaire, «l'armée française y avait engagé ses unités d'élite les plus aguerries, dont les 9e et 14e régiments de parachutistes, les 8e et 28e régiments d'artillerie, et les 26e, 151e et 152e régiments d'infanterie mécanique. Ces unités stationnées à Souk Ahras, mais également dans la région avaient pris part à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre d'Indochine», précise-t-il. «En face, se sont dressées, ajoute M. Ourti, les unités de l'ALN composées du 4e bataillon commandé par Mohamed Lekhdar Sirine et ses adjoints Ahmed Draïa et Youcef Latrèche, ainsi que plusieurs katibas chargées de transporter des armes vers les maquis de Taher (Jilel), de Mila et de Skikda». Il rappelle que La Dépêche de Constantine (quotidien colonial remplacé à l'indépendance par An-Nasr, Ndlr) avait évoqué, au 1er jour de la bataille, l'ALN qui «essaie de franchir la ligne Morice, conduisant à des actions des forces françaises pour intercepter les combattants arabes et leur armement».
Deux jours après, le même journal change de version et parle désormais de «franchissement réussi de l'ALN» et «d'affrontements féroces près de Souk Ahras», indiquant que les combats «impitoyables» engagés ont même fini par des corps-à-corps et à des accrochages à l'arme blanche.
Le journal qui a fait état «d'armes récupérées par l'armée française» s'est toutefois gardé de mentionner les pertes humaines subies par les forces coloniales, a souligné Djamel Ourti.
Le moudjahid Hamma Chouchane, commandant-adjoint du 3e bataillon, indique de son côté que cette bataille dirigée Lakhdar Sirine constitue un «fait unique» dans les annales de la Guerre de Libération nationale. Il appelle à préserver cette histoire pour que les générations montantes sachent qu'elles ont un passé glorieux, dont elles peuvent s'enorgueillir.


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