Il reproduit le scénario de Belkhadem qui a sanctionné El Hadi Khaldi et Mohammed Seghir Kara Cette liste va encore durcir le bras de fer entre Saâdani et ses opposants. Saâdani règle ses comptes avec ses adversaires. Une semaine après ses menaces, les premières sanctions tombent. Une liste des militants passibles de sanctions a été établie. Selon une source proche du parti, six personnes seront traduites devant la commission de discipline durant cette semaine. Il s'agit de Abderahmane Belayat, de Kassa Aïssi, de Brahim Boulahia, Djaffar Boualem, Layachi Dadoua et Malika Foudil. Notre source précise que ces personnes seront sanctionnées pour avoir semé le trouble dans les rangs du parti et s'être exprimés à la presse sans autorisation. «Certains ne reconnaissent pas la direction et continuent d'agir sous la qualité de responsable pour faire de l'ombre à Saâdani», a expliqué notre source en faisant allusion directement à l'ancien coordinateur du bureau politique, Abderahmane Belayat et l'ancien porte-parole du parti, Kassa Aïssi. Notre source rassure qu'il ne s'agit pas d'exclure ces militants du parti, mais de les remettre à leur place. La commission de discipline qui se réunira cette semaine va étudier le cas de chacun d'entre eux et prendre des décisions adéquates. Cette liste est tombée en l'espace d'une semaine après la dernière réunion du bureau politique où Saâdani a promis de sévir contre les fauteurs de troubles. Or, ces sanctions sont loin d'inquiéter ses adversaires. «C'est un non-événement pour nous», a déclaré Kassa Aïssi. Ce dernier n'a pas voulu trop s'étaler sur ce sujet. «Nous sommes en train de suivre la cérémonie d'investiture du président de la République, après on aura le temps de revenir aux affaires du parti pour se consacrer à ses problèmes», a-t-il affirmé. Pour M.Belayat, ces menaces sont mal placées. «Celui qui a écrasé tous les textes du parti demande à punir les autres pour ses propres méfaits», a-t-il précisé en portant toute la responsabilité sur le dos de son adversaire. Ce qui est certain, cette liste va encore durcir le bras de fer entre Saâdani et ses opposants. Elle va ouvrir une autre brèche pour une confrontation directe entre la direction et les opposants. En décidant d'actionner la commission de discipline, Amar Saâdani reproduit le scénario de Belkhadem qui a sanctionné El Hadi Khaldi et Mohammed Seghir Kara par leur exclusion du comité central. Une décision qui a mis le feu au sein des structures du parti. Saâdani risque à travers ses décisions de précipiter sa chute. Etant en mauvaise posture avec les dernières révélations de la presse française sur ses avoirs en France, et suite à ces dernières attaques contre le DRS et Sellal, le patron du FLN peut être à tout moment appelé à rendre le tablier après l'élection présidentielle. Le clan de Belayat ne désarme pas. Ce dernier est déterminé à renverser la situation au sein du parti majoritaire. L'ex-coordinateur national compte réunir cette semaine le bureau politique pour décider de la date et du lieu de la tenue de la réunion du comité central. Le feuilleton de la confrontation ne vient que de commencer au FLN. Le parti majoritaire promet de meubler l'actualité nationale après la présidentielle.