[Belkhadem fait face à une crise sans précédent au sein du vieux parti]Belkhadem fait face à une crise sans précédent au sein du vieux parti Parmi eux, M. Kassa a cité les deux initiateurs du mouvement de redressement, Mohamed Seghir Kara et El Hadi Khaldi, dont la qualité de membre a été gelée. Cela s'annonce mal au FLN. La réunion du comité central, prévue vendredi prochain, risque de tourner au vinaigre. Une nouvelle donne vient compliquer la tâche. Seize membres de cette instance seront interdit d'accès à la session du vendredi. La direction du parti en a décidé ainsi. «Seize membres du comité central ne vont pas prendre part aux travaux de la session ordinaire», a déclaré hier le porte-parole du parti Kassa Aïssi. Qui sont-ils? Parmi eux, M.Kassa a cité les deux initiateurs du mouvement de redressement, le député Mohamed Seghir Kara et El Hadi Khaldi ministre de l'Enseignement et la Formation professionnels dont la qualité de membre a été gelée par la commission de discipline. Ces derniers ne pourront pas assister aux travaux puisque leur «qualité de membre» est gelée explique M.Kassa. Le porte-parole du FLN a précisé que la décision s'applique également à ceux qui ont rejointd'autres formations politiques et ceux qui se sont présentés dans des listes indépendantes mais également celles appartenant à d'autres partis politiques.Ce responsable indique que parmi les absents il y aura aussi des membres décédés du comité central. Ainsi, sur les 351 membres, seulement 335 seront présents aux travaux qui se tiendront à huis clos. Interrogé sur les contestataires, M.Aïssi indique: «Tous les membres du comité central ont été destinataires d'une convocation, sauf ceux qui ont été suspendus.» Se voulant apaisant, il a fait savoir que les convocations pour la participation au CC ont été envoyées dans les délais, conformément au règlement intérieur du parti, soit 15 jours avant le jour J. La réunion s'annonce houleuse néanmoins. Après plusieurs mois de fronde, le FLN va faire face à ses démons. Les contestataires ont décidé cette fois-ci d'aller en force pour solder leur compte avec la direction de M.Belkhadem. La décision d'empêcher des membres d'assister à la réunion ne va pas passer sans bruit. Les redresseurs comptent sérieusement revenir sur cette sanction. Le porte-parole du mouvement de redressement et de l'authenticité, Mohamed Seghir Kara, refuse de tenir compte de cette décision. Contacté par nos soins, M.Kara assure qu'il sera présent lors la réunion du comité central. Pour lui, c'est au comité central, instance suprême, de décider d'exclure un de ses membres ou pas de la réunion. Sur le gel de leur qualité de membre, M.Kara précise que les décisions de la commission de discipline doivent passer par le comité central, qui est le seul habilité à statuer sur cette question. «C'est la preuve que le secrétaire général ne respecte pas le règlement intérieur du parti», a-t-il affirmé. Le mouvement de redressement ne va pas se taire sur cette question indiquent ses animateurs. M.Kara promet de réagir prochainement. Ce point complique davantage les choses entre les deux ailes. Alors que l'ordre du jour de la réunion ne fait toujours pas l'unanimité, les choses risquent de s'aggraver. Contrairement aux sessions précédentes, la réunion de vendredi ne sera pas ouverte à la presse. Les travaux se dérouleront à huis clos. Interrogé sur ce changement, M.Kassa explique que la direction du parti tient à assurer une réunion dans un cadre serein et sage où le débat sera ouvert à tout le monde. «Notre objectif est de faire sortir le FLN d'un cycle sans fin. Il faut dégager lors de cette session ordinaire une forte entente», a-t-il dit. M. Aïssi a assuré que des points de presse seront organisés au cours de ces deux jours de travaux. Sachant que les contestataires insistent sur le départ de M.Belkhadem, la direction veut éviter de laver son linge sale en public. Sur le rapport de défiance établi par les mécontents du FLN à l'encontre du secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, M. Aïssi a estimé que le rapport a été rédigé dans un cadre «illégal». Pour lui, M.Belkhadem a le droit de présenter son rapport devant les membres du comité central.