Pour un taux de couverture vaccinale de plus de 90% pour tous les vaccins Aucun cas de diphtérie n'a été signalé depuis 2007, ni de poliomyélite depuis 1997, ni de tétanos néonatal depuis 1984. L'Algérie a réalisé des résultats «encourageants» au cours des dernières années, dans son programme élargi de vaccination, a indiqué le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le professeur Smaïl Mesbah. A l'occasion de la semaine mondiale de vaccination qui coïncide avec la dernière semaine du mois d'avril, M.Mesbah a déclaré que les objectifs fixés par le programme élargi de vaccination visaient à atteindre un taux de couverture vaccinale de plus de 90% pour tous les vaccins et l'éradication définitive de la poliomyélite, du tétanos néonatal, de la rougeole et de la diphtérie. Le même responsable a indiqué qu'aucun cas de diphtérie n'a été signalé depuis 2007, ni de poliomyélite depuis 1997, ni de tétanos néonatal depuis 1984, affirmant que le processus de certification de l'élimination du tétanos néonatal dans notre pays était en cours de validation par l'OMS. Concernant la prévalence de la rougeole, M.Mesbah a fait état d'une baisse de 99%, tombant ainsi de 65,5 cas pour 100.000 habitants en 1996 à 0,31 cas en 2009 et à 0,07 cas pour 100.000 habitants en 2012. Tous ces efforts ont permis d'enregistrer des progrès dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement grâce au programme élargi de vaccination qui a contribué à la diminution «significative» de la mortalité infantile, la morbidité et de la mortalité des maladies contrôlables par la vaccination, a souligné le même responsable. Il a indiqué par ailleurs, que la mortalité infantile était passée de 46,8 pour 1000 naissances vivantes en 1990 à 24,8 pour 1000 naissances vivantes en 2009 et à 17 pour 1000 naissances vivantes en 2012. Grâce aux efforts déployés par l'Etat et un investissement de plus en plus important dans ce domaine, chaque année 1 million d'enfants de moins de 1 an et plus de 2 millions d'enfants en milieu scolaire sont vaccinés, a souligné le même responsable ajoutant que de 1993 à 2012 et dans le cadre du Programme national d'éradication de la poliomyélite, 37 millions d'enfants de moins de 5ans ont été vaccinés contre la polio au cours de la campagne de masse, en plus des vaccins reçus au titre du calendrier de routine. L'effort financier pour l'acquisition des vaccins est passé de 251 millions de DA en 1997 à 2 528 millions de DA en 2012. En tant qu'élément fondamental de la politique de santé en Algérie, 7000 structures sanitaires de proximité ont été équipées pour le suivi complet de la vaccination ainsi que 195 établissements publics hospitaliers (EPH), 15 CHU et 26 complexes mères et enfants pour les vaccins à la naissance.Ce n'est pas la seule victoire que remporte l'Algérie dans le secteur de la santé. Le trachome a été «définitivement éradiqué» dans les régions du nord du pays, a annoncé, il y a quelques jours, le président du comité d'experts chargés de la campagne nationale de lutte contre le trachome, le Pr Amar Aïlem, qui prévoit son élimination dans les régions du Sud dans trois à cinq ans. Evaluant la première étape de la campagne de lutte contre le trachome entamée en 2012 dans les régions du Sud et certaines wilayas des Hauts-Plateaux, le Pr. Aïlem a souligné que l'Algérie avait définitivement éradiqué» cette maladie dans les régions du nord du pays qui compte plus de 90% de la population, ajoutant que cette affection sera éliminée dans les régions du Sud dans trois à cinq ans. Le trachome, une maladie des yeux contagieuse pouvant entraîner la cécité, s'est répandu ces dernières années dans plusieurs régions du pays. Cette affection est également répandue actuellement dans certains pays développés à l'instar des Etats-Unis et de l'Australie. Le spécialiste a précisé que la direction de la prévention du ministère de la Santé s'est engagée à éradiquer le trachome, suite à l'installation d'un comité d'experts et à la mobilisation de plus de 1000 médecins et paramédicaux pour suivre la stratégie qui s'étale de 2013 à 2015. Le Pr Aïlem, qui est également chef de service au CHU Mustapha Pacha, s'est dit satisfait des résultats de la première étape de la campagne menée en 2013 dans 12 wilayas du Sud et trois wilayas des Hauts-Plateaux. Lors de cette campagne, 260.000 élèves du cycle primaire issus de ces wilayas ont été auscultés et traités par les équipes médicales, suivant les recommandations de l'OMS. La durée du traitement actuel est plus courte puisqu'il s'agit d'appliquer des gouttes, contrairement au traitement auparavant administré qui consistait à appliquer une pommade pendant une durée beaucoup plus longue. Cette campagne sera élargie, dans les régions du Sud, aux enfants non scolarisés âgés entre 0-4 ans, aux stagiaires des instituts de formation professionnelle, aux lycéens et autres catégories socioprofessionnelles. La deuxième partie de la première étape débutera samedi prochain dans les wilayas du Sud et s'étalera jusqu'au 15 mai. Elle concernera les enfants traités âgés entre 5 et 10 ans et consistera à s'assurer de l'efficacité du traitement administré.