Ahmed Miitig, un homme d'affaires appuyé notamment par des islamistes, a été élu chef du gouvernement libyen par le Congrès général national (CGN, Parlement) lors d'une séance chaotique au cours de laquelle il avait d'abord échoué à réunir le nombre de voix requis. Salah Al-Makhzoum, second vice-président du Congrès, a annoncé que M. Miitig a été élu avec 121 voix, après avoir obtenu, lors d'un précédent décompte, 113 voix, en deçà du nombre requis de 120 votes favorables. Ahmed Miitig, 42 ans, un homme d'affaires de la ville de Misrata (ouest), est le cinquième et le plus jeune des chefs de gouvernement à être nommé à ce poste, depuis la chute du régime de Mouamar El Gueddafi en 2011. Des députés ont contesté le nouveau décompte, affirmant que le premier résultat annoncé avait déjà été validé et la séance levée. «La séance a déjà été levée. Ce qui se passe est illégal», a déploré Omar Hmidan, le porte-parole du Congrès. Le vice-président du congrès, Ezzeddine al-Awami, avait annoncé initialement la levée de la séance après l'échec du congrès à réunir les 120 voix requises pour donner sa confiance au Premier ministre. Des députés avaient toutefois réclamé la poursuite des négociations pour tenter de convaincre des députés à donner leur confiance à M.Miitig et attendre d'autres qui étaient absents. Le nouveau Premier ministre succède à Abdallah Al-Theni, démissionnaire, qui assure l'intérim depuis le limogeage d'Ali Zeidan, le 11 mars.