Les joueurs de la D 1 ont été soumis à un rythme de skieurs sur bosses. Le championnat de football de la division 1 s'est terminé dans des limites respectables. Il faut avouer qu'une compétition qui prend fin un 24 mai, cela nous change de celles des année 90 dont certaines s'étaient étalées au-delà de la période estivale. Il est vrai, cependant, que l'Algérie vivait alors, sous l'emprise d'un terrorisme cauchemardesque et que les structures qui géraient les compétitions nationales étaient habituées aux innombrables renvois de journées. La Ligue nationale de football avait fait le pari de terminer le championnat au début du mois de mai et de faire disputer la finale de la Coupe d'Algérie à la mi-mai. On s'aperçoit que ce pari n'a pas été honoré, car non seulement le championnat a dû se prolonger jusqu'à la fin de ce mois, mais la Coupe d'Algérie, elle, devait s'achever fin juin, selon les dernières indiscrétions. La Ligue nationale avait pourtant au départ presque tous les paramètres en main pour établir son calendrier jusqu'à la fin de saison. D'autres paramètres sont venus se greffer en cours de route obligeant l'instance qui gère les compétitions nationales à revoir sa copie. Le premier de ces paramètres, concernait la Coupe arabe des clubs. A l'USMA et la JSK, qui disputaient les compétitions africaines, il avait fallu ajouter le NAHD et l'USMB qui s'étaient qualifiés pour le second tour de la Coupe arabe, le MCO s'étant fait éliminer dès le premier tour. La JSK, éliminée en quarts de finale de la Coupe de la CAF, la LNF avait dû jongler pour établir un calendrier aux trois autres clubs. Par ailleurs, il y avait le programme de l'équipe nationale avec une CAN 2004 qui l'avait vu rester jusqu'en quarts de finale, alors que bon nombre d'observateurs ne lui avaient accordé aucune chance de passer le premier tour. Mais à vrai dire, ce n'était pas tellement l'EN qui avait gêné la LNF dans le respect de son programme. Même l'EN espoirs n'avait pas influencé le déroulement du championnat, puisque pendant qu'elle jouait, ce dernier se disputait normalement. Cela explique en partie que des clubs comme le RCK et la JSMB, qui donnaient trois joueurs à cette sélection, en sont venus à être relégués, l'USMAnnaba, qui étaient dans le même cas qu'eux, évitant de justesse cette descente. On voudrait bien savoir si des clubs pistonnés, ayant autant d'internationaux espoirs auraient accepté de jouer sans eux? Toujours est-il que si ce championnat a pu prendre fin un 24 mai, il restera comme celui qui a été le plus irrégulier de l'histoire du football algérien. Ce n'est en effet, qu'en fin de saison que l'on a pu retrouver une compétition nationale qui se déroule selon des normes standards, c'est-à-dire avec tous les matches en même temps. On prend le pari que ce n'est là qu'une avant-première car les prochaines saisons sont appelées à se dérouler selon ce modèle 2003-2004. On peut ainsi scinder en trois parties la saison qui vient de s'achever tout en indiquant que, si elle avait commencé le 14 août 2003, c'était l'USMA qui l'avait inaugurée, le 10 août, en Coupe d'Afrique, en Angola, contre Aviaçao. La première partie s'est étalée du 14 août 2003 au 8 janvier 2004. Durant cette phase de 148 jours, on a disputé 17 journées de championnat. Parmi celles-ci, seules 4 ont eu lieu normalement, c'est-à-dire, qu'en chaque occasion, tous les matches se sont joués en même temps. 13 journées ont donc été amputées par des matches reportés. L'irrégularité de la compétition était plus que criante puisqu'il arrivait à la LNF de programmer 4 matches en 10 jours et d'autres fois, il y eut des arrêts de compétition de 20 jours. La seconde partie de la saison, qui s'étalait du 9 janvier 2004 au 8 février 2004, concernait la trêve et la participation de l'EN à la CAN 2004, c'est-à-dire une période de 21 jours. Elle a surtout intéressé les joueurs internationaux. Enfin la troisième partie de la saison est celle qui concerne le championnat et qui est partie du 30 janvier pour s'achever le 24 mai 2004, c'est-à-dire 116 jours de compétition. Une période durant laquelle ont eu lieu 13 journées de championnat (on ne parlera pas de la Coupe d'Algérie). Au moment où la CAN 2004 se disputait, il y a eu 3 journées de championnat sans l'USMA et la JSK. Si dans la première partie il y a eu quatre journées de plus par rapport à la troisième partie, elle a également eu 32 jours de plus. En somme un déséquilibre flagrant entre deux phases, qu'aucun de nos techniciens, pas même ceux de la DTN, n'a osé souligner. Ceci nous amène à penser que la DTN a un rôle essentiel à jouer car c'est elle qui sait comment amener un joueur à être performant sur toute une saison. Il est vrai que le calendrier de la CAF n'est pas fait pour l'aider, mais il lui faut faire avec d'autant qu'un club comme l'USMA, n'a plus eu de vacances depuis deux saisons.