Cette compétition est loin de retrouver la régularité qui devrait lui convenir. La Ligue nationale de football a élaboré dernièrement un nouveau calendrier pour la division 1. Encore un. C'est, maintenant, devenu une habitude que de voir cette instance procéder à des réaménagements dans le programme du championnat national car il ne se passe pas une année sans que des clubs interviennent pour trouver chaussure à leur pied, autrement dit pour obtenir le calendrier qui serve le mieux leurs intérêts respectifs. Le plus drôle c'est qu'à chaque occasion, en tout début de saison, le président de la ligue nationale fait la promesse que la compétition sera perturbée au minimum mais finit toujours par rompre cette promesse par la faute de certains présidents de club qui ne voient midi qu'à leur porte et n'ont que faire des autres clubs, du fait aussi d'autres facteurs exogènes comme cette fameuse affaire d'il y a deux ans lorsqu'un DJS, celui de Sétif, était parvenu à faire reporter le match ESS-USM Alger. On peut croire que ces «enfantillages» ont été pour beaucoup dans la décision de M.Mohamed Mechrara de ne pas se représenter pour la présidence de la LNF. Ce même Mechrara qui avait tenu une réunion avec les présidents des clubs de la division 1 avant d'élaborer le calendrier de la compétition avant le démarrage de la saison. Ce jour-là, il avait posé le problème des matches reportés et leur incidence sur la régularité du championnat. Il avait expliqué à ces présidents que le mieux serait d'avancer des matches de cham-pionnat à chaque fois que se profile une compétition internationale. Les présidents de club avaient, à l'unanimité, applaudi une telle éventualité et s'étaient engagés à faire en sorte d'aider le président de la LNF. On s'aperçoit, quelques mois plus tard, que ce n'était là que de la poudre aux yeux, car les mauvaises habitudes ont la peau dure dans notre football, et ce n'est pas demain que vous trouverez un président de club qui accepterait de tenir ses engagements, cela même si on lui permet de recruter 60 joueurs. Dans cette histoire de matches reportés, ce sont toujours les clubs engagés dans une compétition internationale qui sont impliqués. Au nom de la sacro-sainte raison des couleurs nationales que l'on défend, ces clubs ont la priorité sur tout, donc de changer la programmation selon leurs desiderata. Mais on oublie que, pendant qu'on leur fait plaisir, on lèse tous les autres clubs qui pourtant sont tout aussi algériens que les «pistonnés». Ce n'est pas parce qu'ils ne disputent pas une compétition internationale qu'on doit les «punir» en leur faisant subir les caprices des «nantis». Dans un championnat qui se respecte, on doit prendre en compte les intérêts de tous les clubs et non pas ceux d'un groupe restreint. Ces derniers temps, certains présidents de clubs se sont élevés contre la manière dont est géré le calendrier du championnat national. Et ceux-ci d'affirmer que ce dernier est à la merci des revendications de deux ou trois présidents de club. Ils ont parfaitement raison. Du reste, dans le nouveau calendrier, donné jeudi dernier, on s'est aperçu qu'il y avait un énorme décalage de programmation entre la JSK et le NAHD, les deux derniers rescapés en coupes d'Afrique et le reste des clubs notamment ceux, nombreux, qui sont éliminés de la Coupe d'Algérie. En effet, ces derniers, à l'exemple du PAC, du CAB ou du CRB ont joué le jeudi 20 avril la 27e journée de la compétition. Ils sont en train d'observer une longue trêve de 25 jours avant de renouer avec la compétition officielle avec le déroulement de la 28e journée le 15 mai prochain. 25 jours de repos alors que la fin du championnat est proche, il va falloir mobiliser tous les experts de la FIFA en matière de préparation physique pour «s'imprégner» de l'exemple algérien. Imaginez, alors, lorsqu'on annonce qu'il y a de fortes chances pour que la saison prochaine il y ait 9 représentants algériens dans les compétitions internationales de clubs. Le futur président de la ligue nationale devrait passer un examen chez le psychiatre le plus pointu en la matière avant de se mettre au travail. Les tranquillisants et autres barbituriques risquent fort de meubler son quotidien devant des gens que le président de la République en personne a accusés, indiquant qu'il n'y a pas une seule équipe qui est bien gérée en Algérie.