img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P140508-15.jpg" alt=""Placer son argent c'est halal"" / Ce patron dénonce un problème de fonctionnement à la Bourse d'Alger et relève des anomalies de régulation. Le patron de l'entreprise NCA Rouiba qui a dernièrement démissionné du FCE (Forum des chefs d'entreprise) a expliqué que sa décision à ce sujet a été dictée par des considérations personnelles, notamment le respect des valeurs et de soi. «Ma démarche n'a jamais été inscrite dans une logique conflictuelle» a, en effet, fait savoir Slim Othmani en sa qualité de premier responsable de NCA Rouiba, une société dont le bilan annuel fait ressortir une excellente santé financière et managériale. Cette intervention a eu lieu à la faveur de la présentation des résultats d'une année d'exercice, mais également à l'occasion du lancement d'un nouveau produit, à savoir la boisson Rouiba Pulp. NCA Rouiba a été introduite à la Bourse d'Alger en avril 2013. «C'est avec une grande fierté que l'entreprise présente aujourd'hui les résultats de son activité aux 1 925 actionnaires qui la constituent», a indiqué, pour sa part, Sahbi Othmani du staff directoire. Il a alors communiqué des chiffres qui attestent d'une saine croissance sur tous les plans dont 6,3 milliards de dinars de chiffre d'affaires, 236 millions de packs et cols produits et un milliard de dinars d'investissement dans l'outil industriel. Alors que l'on s'attend à ce que 2014 soit l'année du renouveau du marché boursier algérien, Slim Othmani s'est montré plutôt sceptique à ce sujet. Il a alors, de prime abord, critiqué de façon constructive les IOB, ces personnes morales qui sont spécialisées dans le commerce des valeurs. Selon lui, ces agents ne jouent pas leur rôle de conseil auprès des investisseurs. Ces derniers ne sont pas performants et ne font pas leur travail, en orientant notamment les clients afin qu'ils placent convenablement leur argent. Il a ensuite renchéri comme pour mieux faire ressortir un frein social et culturel à l'investissement, à savoir le poids de la religion dans les actions boursières. Aussi, a-t-il ajouté «fructifier son argent qui dort est une bonne action pour une personne religieuse, ceci n'est pas du riba (usure ou intérêt)» comme pour signifier que cette information n'est pas systématiquement distillée par les IOB qui n'effectuent finalement que des apparitions occasionnelles et épisodiques qui ne servent pas la Bourse. Selon Slim Othmani il revient aux banques de former leurs agents à ce genre de missions hautement stratégiques. «Il incombe aux banques de former leurs agents dans ce sens et ce, pour mieux accompagner les clients et les aider à placer leur argent oisif», a-t-il dit. Il a ensuite poursuivi sur un ton énergique en soutenant que la dynamisation de la Bourse n'est pas compatible avec certains réflexes conservateurs. Il a suggéré de remettre en cause certaines attitudes pour aller de l'avant. «Pourquoi fermer la porte aux institutionnels internationaux alors qu'ils sont les animateurs de toutes les Bourses mondiales et qui peuvent donner une légitimité à la Bourse d'Alger?» s'est-il interrogé à ce titre. On ne fait pas la Bourse avec les citoyens, mais avec les gros comptes, a-t-il insinué en proposant d'accueillir les banques publiques et les assurances dans le jeu de la Bourse où ils pourront prendre des actions sur les titres d'entreprises algériennes financièrement solides. Cette ouverture sonnera alors l'heure de vérité, celle qui révélera la bonne santé de l'économie algérienne. Notons que NCA Rouiba vient de voir le lancement d'une gamme de produits conditionnés en emballage plastique selon le procédé aseptique «Rouiba-Pulp». Ce type de conditionnement aseptique consiste à remplir une boisson stable dans un emballage stérile. Ce procédé permet une conservation longue durée à température ambiante sans ajouter de conservateurs et les qualités organoleptiques de la boisson sont ainsi préservées grâce au remplissage à froid.
