Le président de la société a estimé que la guerre au Mali a eu une forte influence sur la situation du marché algérien des produits de large consommation. NCA Rouiba a réalisé un chiffre de 2, 706 milliards de dinars durant les six premiers de l'année 2013, ont annoncé, lundi, les dirigeants de l'entreprise, lors d'une conférence de presse organisée à l'hôtel El-Djazaïr à Alger. Le 1er semestre de l'année en cours aurait pu être très mauvais pour les actionnaires, anciens et nouveaux, de NCA Rouiba. Mais la progression des ventes en carton a compensé l'arrêt de la ligne PET (bouteille en plastique) et a permis de réaliser une croissance globale de 2% par rapport au 1er semestre de 2012. "96% du chiffre d'affaires a été généré par le segment carton", a précisé Sahib Othmani, P-DG de l'entreprise. L'arrêt de l'ancienne ligne de conditionnement en PET (bouteilles en plastique) fin décembre 2012 et remplacée par la ligne aseptique plus performante a provoqué un flotte de quatre mois du chiffre d'affaires. Le total bilan a crû de 25% à juin 2013 par rapport à la même période de 2012. Les investissements réalisés ont fait croître le bilan de plus de 500 millions de dinars par rapport au 31 décembre 2012 et d'un milliard de dinars par rapport à 30 juin 2012. Sahib Othmani évoque, entre autres, l'installation de la ligne aseptique, pour environ 845 millions de dinars d'investissement. Sur les trois dernières années, NCA Rouiba a investi pour 25 millions d'euros. L'entreprise cotée en Bourse affiche un résultat net de près 40 millions de dinars, alors qu'elle a prévu un résultat négatif de 64 millions d'euros. Rassurant les actionnaires, Sahib Othmani annonce que l'entreprise a battu le record de vente en mois d'août et en septembre. Selon le président du conseil d'administration de NCA Rouiba, Slim Othmani, la guerre au Mali a eu une forte influence sur la situation du marché algérien des produits de large consommation. Slim Othmani évoque un tassement des volumes des ventes pour tous les secteurs d'activité. "On recevait des appels de tous les acteurs qui me demandaient si chez nous aussi nous avons observé un effondrement du marché. Oui, on a observé un tassement du marché", a affirmé Slim Othmani. Paradoxalement, cela ne s'est pas traduit par une baisse des importations. M. Slim cite également la baisse de la part du pouvoir d'achat dédié à la consommation à la suite de la dynamisation des crédits immobiliers. Il estime aussi que les grève des postiers ont, probablement, affecté la circulation monétaire. Au niveau international, les cours des matières premières sont plutôt favorables pour le secteur, notamment pour le concentré d'orange et le sucre. Mais, cette bonne nouvelle est contrebalancée par le cours du dinar en glissement continu par rapport l'euro. "Le risque de change est avéré sans possibilité de couverture", indique NCA Rouiba. Slim Othmani estime, par ailleurs, qu'il faut suivre le comportement des industriels tunisiens après la signature d'une convention de libre-échange avec la Tunisie. En outre, les derniers signaux du marché mondial de matières premières ne sont pas très encourageants, notamment le concentré d'orange. Slim Othmani s'attend à une flambée des prix de cette matière première. Le président du conseil d'administration de NCA Rouiba relève que le marché algérien des jus, nectars et boissons non carbonatées (JNSD) est estimé à 650 millions de litres. Le marché structuré sur trois segments : les purs jus de fruits qui ne représentent que 5%, les nectars de fruits constituent 20%, le reste du marché est occupé par le secteur des boissons qui contiennent au mois 20% de jus de fruit. En termes d'emballage, le verre, en forte croissance, représente 20% des parts de marché, le carton 30% et le plastique PET (50%). Le marché algérien est très fragmenté. Il y a beaucoup d'acteur. "C'est probablement le pays au monde où il y a le plus d'acteurs par tête d'habitant", estime Slim Othmani. "Officiellement, il y a un peu plus de 1 400 acteurs. Nous avons réussi à identifier plus de 200 acteurs", a-t-il indiqué. Le marché est caractérisé par une concurrence déloyale, des acteurs tirent vers les prix vers le bas et une élasticité des prix importante. NCA Rouiba a recensé 75 000 points de vente. La région est représente 40% du volume d'activité, le Centre 30% et l'Ouest 30%. "La consommation dans l'Est est plus importante par le fait d'une concentration plus dense de population", explique Slim Othmani. L'univers clients reste largement composé de commerces traditionnels (50%), les hôtels restaurants et cafés (30%), les supérettes, supermarchés et hypermarchés (20%). "Le commerce moderne continue à se développer et le sera davantage dans les prochains mois avec l'arrivée annoncée d'enseignes multinationales", estime Slim Othmani, indiquant que l'entreprise compte se lancer dans l'exportation vers l'Europe et l'Afrique en 2014. Une structure dédie a été mise en place. Slim Othmani a également donné quelques indications sur les variations du titre NCA depuis son introduction au printemps dernier. C'est le seul titre qui a bougé depuis le 3 juin. Le cours a varié entre 400 et 405 DA durant les derniers mois. 9 8218 actions ont été échangées, soit 400 millions de dinars de transactions. M R Nom Adresse email