L'ONG Amnesty international a déclaré mardi qu'elle "continue de recevoir des informations faisant état d'actes de torture ou d'autres mauvais traitements" au Maroc et au Sahara occidental, "en particulier en garde à vue et pendant les interrogatoires", affirmant que "les autorités judiciaires n'ont pris aucune mesure" pour y faire face. "Amnesty international continue de recevoir des informations faisant états d'actes de torture ou d'autres mauvais traitement en particulier en garde à vue et pendant les interrogatoires après l'arrestation de suspects par la police et la gendarmerie", a souligné l'ONG à l'occasion du lancement de la nouvelle campagne mondiale "Stop Torture" visant à lutter contre la torture et les autres traitements dans le monde d'aujourd'hui. Dans son rapport, l'ONG a notamment rappelé que Juan Méndes, rapporteur spécial des Nations-Unies sur la torture et autres peines ou traitement cruels, inhumains ou dégradants avait constaté, à l'issue de sa visite au Maroc et au Sahara occidental (septembre 2012) que "la pratique des traitements cruels persiste". Affirmant avoir rassemblé de nombreuses informations de torture et d'autres formes de mauvais traitements, souvent combinées, qui continuent d'être employées au Maroc et au Sahara occidental, pendant que les détenus ont les mains et les pieds liés et les yeux bandés, l'ONG a pointé du doigt "un système juridique défaillant". Par ailleurs, le rapport a indiqué que "d'après des témoignages recueillis par Amnesty international, au Maroc et au Sahara occidental, des personnes continuent d'être inculpées, jugées et déclarées coupables sur la base d'«aveux» forcés qui leur ont été arrachés sous la torture et d'autres mauvais traitements", ajoutant que "d'autres personnes ont aussi raconté qu'on les avait contraintes à signer des procès-verbaux d'interrogatoires dressés par la police".