«les accusations graves portées à l'encontre du ministère n'ont aucun fondement et sont inacceptables», s'est défendu, hier, le ministère français des AE dans un communiqué. Zaïr Kedadouche, d'origine algérienne, ex-ambassadeur de France à Andorre a démissionné de son poste, une manière pour lui de «dénoncer le règne de l'innommable au ministère français des Affaires étrangères». Il a soutenu avoir été victime de racisme lui et d'autres fonctionnaires qui ont juste le tort de ne pas être catalogués dans la catégorie des «Français de souche». Il a adressé une lettre de démission au président François Hollande pour y dénoncer «le racisme le plus abject» qu'il a «rencontré au Quai d'Orsay» sous le gouvernement socialiste. «Je démissionne au nom des valeurs de la République que le Quai d'Orsay a bafouées (...). C'est au ministère des Affaires étrangères que j'ai rencontré le racisme le plus abject», écrit-il, notamment dans sa lettre. M.Kedadouche fait état de discriminations dont il estime avoir été l'objet de manière constante, les tentatives de le discréditer et «le rejet constant à son égard de la noblesse du Quai d'Orsay». Détaillant les agissements dont il a été victime, le désormais ex-ambassadeur, n'a pas digéré un mail du secrétaire général du Quai d'Orsay faisant allusion à sa date d'arrivée en France alors qu'il est né à Tourcoing. Ancien inspecteur général de l'éducation nationale, conseiller du président Chirac, consul général en Belgique (2008-2011). Réagissant à cette «affaire», le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères a expliqué dans un communiqué que «les accusations graves de racisme et de discrimination portées par M.Kedadouche à l'encontre du ministère n'ont aucun fondement et sont inacceptables». Le communiqué a noté que des inspections et évaluations menées régulièrement depuis 2008 ne les ont jamais étayées. «À ce jour, le ministère des Affaires étrangères et du Développement international n'a d'ailleurs fait l'objet d'aucune demande d'information de la part du défenseur des droits ni de la justice», a ajouté le même document du ministère des Affaires étrangères qui a considéré «comme un atout et une force de pouvoir compter, notamment parmi ses cadres, des personnes issues de la diversité». Le même communiqué a rappelé par ailleurs, que M.Kedadouche a exercé des responsabilités importantes au sein du réseau diplomatique et consulaire français entre 2008 et 2014. «Il a fait le choix de rejoindre son corps d'origine, alors que d'autres affectations dans le réseau diplomatique lui étaient proposées», souligne-t-il ajoutant que M.Kedadouche «a toujours bénéficié du plein soutien de l'administration dans la conduite de ses missions comme consul général puis comme ambassadeur».