Dans la guerre qu'il vient de déclarer à la presse indépendante, le président Bouteflika peut compter sur un allié inattendu : le ministère français des Affaires étrangères. La réaction, la semaine dernière, du Quai d'Orsay à cette affaire avait été jugée relativement molle par de nombreux observateurs. La cause ? Le numéro 2 du Quai d'Orsay n'est autre que Hubert Colin de Verdière, l'ex-ambassadeur de France à Alger. Ce dernier est tellement fasciné par le Président algérien qu'il l'a qualifié, dans un de ses télégrammes diplomatiques, de “De Gaule algérien”! Aujourd'hui, c'est lui qui impose au Quai d'Orsay son silence gêné sur l'affaire des journaux suspendus. L'Elysée s'accomodera-t-il longtemps de cette position ?