Après l'exonération fiscale, l'inscription en ligne, le crédit vient d'être revu à la hausse. Le gouvernement veut passer à la vitesse supérieure dans le domaine de l'emploi des jeunes, qui est devenu un segment ultrasensible, et veut stimuler l'accès à l'auto-emploi. Nouvelle facilitation en vue: les crédits bancaires passeront à 5 milliards de centimes. En effet, le gouvernement a décidé de revoir certaines modalités et parmi elles, les modalités de financement des microentreprises (PME), figurant dans le cadre des dispositifs d'aide à la création des PME, à savoir l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej), la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac) et l'Agence nationale de l'emploi (Anem). Il s'agit de revoir la valeur du plafonnement des prêts qui ne dépasse pas actuellement le un milliard de centimes. Les services du ministère des Finances étudient la possibilité d'augmenter la valeur du crédit destiné à la création des entreprises à 5 milliards de centimes tout en imposant aux banques trois éléments: réduire le délai d'octroi de ces crédits, les diversifier et ce, en tenant compte des perspectives de l'activité de ces PME. Selon des sources gouvernementales, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aurait ordonné, au cours de la dernière réunion du gouvernement, au ministre de l'Emploi, du Travail et de la sécurité sociale, Mohamed El Ghazi et celui des Finances, Mohammed Djellab, d'organiser une réunion, durant laquelle «un recensement» des perceptions et attentes des jeunes dans le domaine de l'octroi des crédits bancaires pour créer leurs propres entreprises, sera effectué, et ce, en vue d'élaborer une série de propositions basées sur les mésaventures et plaintes relatives au volet financement des PME et du plafonnement des crédits, parvenues à la direction du travail et de l'intégration auprès du ministère du Travail. Ces mêmes sources affirment que la rencontre entre le ministère du Travail et celui des Finances, aura lieu dans les prochains jours. On souligne également que l'ordre du jour de la rencontre concernera un seul axe. Il s'agit de relever les obstacles qui font défaut dans l'opération d'octroi de crédits aux profits des jeunes souhaitant créer leur PME, dans le cadre des trois dispositifs (Anem, Ansej, Cnac). Selon ces sources, le plafonnement des crédits sera révisé en fonction de chaque dispositif et en tenant également compte que les projets de l'Ansej sont les plus favorisés. Le financement de ces derniers atteint un milliard de centimes lorsque le projet appartient à un seul promoteur, et 3 milliards de centimes lorsqu'il appartient à plusieurs. Ces sources ont souligné, en outre, la possibilité d'augmenter le plafonnement qui atteindrait 5 milliards de centimes avec également la révision de la valeur du plafonnement du microcrédit pour atteindre 100 millions de centimes, alors qu'actuellement, il n'est que de l'ordre de 40 millions de centimes. Il faut dire que le problème d'octroi des crédits a été à maintes fois relevé par les demandeurs. Cette rencontre, qui se déroulera au ministère des Finances, revêt en fait une certaine urgence, si l'on prend en considération les mesures visant à améliorer le processus de financement pour la création de PME, qui seront adoptées dans le cadre de la feuille de route du gouvernement. Selon ces sources, elle sera incluse aux côtés des procédures législatives figurant dans le projet de la loi de finances complémentaire de l'année en cours. Concernant la rencontre, elle va réunir des représentants du ministère du Travail et celui des Finances pour débattre des mesures à mettre en oeuvre dans l'optique d'accélérer les procédures administratives et les simplifier sur le volet dépôt et composition de dossiers, et réglementer la relation entre la banque et les demandeurs de crédits, ainsi que l'encadrement de cette relation à travers la mise en place de procédures contraignantes pour les institutions financières et les banques, mais également déterminer le mode d'accompagnement des jeunes dans la création de leur microentreprise.