Un impressionnant dispositif est mis en place à grand renfort de milliards de dinars. La première structure visée par cet amendement est l'Ansej, appelée à plus d'efficacité. La participation du jeune dans le financement du projet est revue à la baisse ave aux d'à peine 5%. La franchise de la TVA sur les services est levée. Par ailleurs, le Dr Djamel Ould Abbès annonce que «les banques se sont engagées à s'impliquer dans la création des microentreprises». Le nouveau dispositif a suspendu l'hypothèque sur le bien immobilier. Le département de la solidarité a confirmé l'ouverture de 100 locaux dans chaque commune en vue des projets financés par l'Ansej. En tout cas, selon le ministre, «l'Ansej permet à 4 millions d'Algériens d'être à l'abri du besoin». Le second volet concerné par ce programme consiste à insérer les universitaires et les techniciens supérieurs dans les entreprises. Dans ce sens, 42.000 postes d'emploi vont accueillir cette catégorie de chômeurs. Pour couvrir cette opération, 3 milliards de dinars sont puisés dans le budget du ministère. Il est à signaler également que l'universitaire n'est plus astreint à effectuer le service national. Le troisième axe traité par le gouvernement est celui du microcrédit qui oscille entre 50.000 et 400.000 DA. Cette aide est destinée aux personnes sans revenu et aux au foyer pouvant faire valoir une profession ou un savoir-faire. Pour 2004, l'enveloppe consacrée à cette frange est estimée à 2 milliards de dinars. Concernant les personnes âgées entre 35 et 50 ans, notamment celles licenciées pour raisons économiques, les pouvoirs publics ont décidé d'impliquer la Cnac pour lutter contre le chômage en plus de la contribution des banques à raison de 70%. Les créneaux qui seront encouragés sont l'agroalimentaire, l'informatique et la pêche. Dans cette optique, Ould Abbès dira : «Trois milliards de dollars sont consacrés par l'Algérie à l'importation des produits alimentaires.» Par ailleurs, les autorités envisagent d'établir une cartographie sur le marché de l'emploi. Pour ce faire, il a été décidé que tout demandeur d'emploi doit passer par l'Anem. S'agissant des médecins qui trouvent des difficultés pour être recrutés dans les CHU, le ministre s'est dit disposé à recruter des médecins dans les régions rurales et isolées. Une autre question relative au travail précaire a été abordée par l'assistance. De l'avis du ministre, «15% de jeunes ayant trouvé un emploi ont été permanisés». Le DG de l'Ansej est intervenu à son tour pour souligner que l'échéance du remboursement des crédits est passée de 5 à 7 ans. Toujours durant le débat, le P-DG de la Cipa propose la création d'un bureau d'écoute et d'orientation pour les citoyens, mais aussi de faire un bilan des banques tous les cinq mois. Pour les SDF, Ould Abbès affirme avoir les moyens de prendre en charge ces démunis. Toutefois, précise-t-il, «ces personnes doivent travailler pour ne pas rester éternellement dans ces centres». A signaler que les trois dernières années ont vu la création de 151.000 petites entreprises dans le cadre de l'Ansej. 400 sont devenues des PME. Durant la même période, les dépenses sociales ont représenté 10,5% du PIB. «Il y a des gens en difficulté, certes, mais nous n'avons pas vu des Algériens mourir de faim», tient à rassurer Ould Abbès. L'objectif du gouvernement étant le développement, la croissance et l'emploi, 31 conseils interministériels ont été tenus pour mettre en place la stratégie adéquate. Mais le véritable pari reste l'application sur le terrain. Atténuer le chômage n'est plus une utopie.