Deux personnes ont été tuées et 55 autres blessées après une attaque contre le parlement libyen à Tripoli, menée dimanche par des hommes armés en civil, suivie d'affrontements entre milices dans le sud de Tripoli, a annoncé le gouvernement libyen. "Malheureusement les évènements ont fait deux morts et 55 blessés", a déclaré le ministre de la Justice, Salah Al-Marghani, affirmant que les heurts de Tripoli n'avaient "aucun lien réel" avec l'offensive lancée vendredi par l'ancien général Khalifa Haftar, selon lui contre "des groupes terroristes", que les autorités ont qualifiée de tentative de coup d'Etat. Un groupe armé a attaqué dimanche le parlement libyen (Congrès général national CGN), réclamant sa suspension. Ces brigades se sont retirées des lieux peu de temps après l'attaque, et des affrontements les ont opposés plus tard à des milices rivales sur la route de l'aéroport. L'attaque a été menée par des hommes armés en civil, a indiqué un député, ajoutant que les membres du CGN ont été évacués. Des témoins également cités par l'agence ont précisé que la force armée appartenait aux brigades de Zenten, qui contrôlent plusieurs sites sur la route de l'aéroport, dans le sud de Tripoli. Plus tôt, des témoins ont indiqué qu'un convoi de voitures blindées est entré dans Tripoli depuis la route de l'aéroport, et s'est dirigé vers les locaux du CGN, autour desquels des affrontements ont eu lieu. Après l'attaque, un colonel lisant à la télévision un communiqué "au nom de l'armée", a annoncé la suspension du Congrès général national (CGN, Parlement). "Nous, membres de l'armée et les révolutionnaires (ex-rebelles), nous annonçons la suspension du CGN", a déclaré le Colonel Mokhtar Fernana, commandant de la Police militaire, sur deux chaînes privées de télévision, précisant qu'il ne s'agissait pas d'un coup d'Etat. A Benghazi, fief de nombreuses milices lourdement armées, Khalifa Haftar, un ancien commandant de la rébellion ayant renversé le régime de Mâammar El Gueddafi en 2011, a lancé vendredi matin une opération contre des groupes qu'il a qualifiés de "terroristes". Ces affrontements ont fait au moins 79 morts et 141 blessés.