Dix individus, présumés impliqués dans les échauffourées qu'a connues la capitale du M'zab, le 17 mai, ont été écroués hier par le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa, a fait savoir une source judiciaire. Les personnes concernées ont été inculpées pour «attroupement armé sur la voie publique, destruction, incendie volontaire et tentative de vol de biens publics et privés», et «agression sur agents de l'ordre en mission», conformément aux articles 88 et 97 du Code de procédures pénales. Trois autres individus, déférés devant le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa, poursuivis pour les mêmes griefs, ont finalement bénéficié de la liberté provisoire a indiqué la même source. Ces treize individus avaient participé à des échauffourées, samedi dernier à Ghardaïa, ont été interpellés par les services de sécurité. Pris en flagrant délit, ils ont été arrêtés sur la voie publique alors qu'ils lançaient des pierres et autres projectiles sur les agents de maintien de l'ordre. Les interpellations et arrestations effectuées par les forces de sécurité pour rétablir l'ordre et le retour au calme se sont déroulées dans le respect des lois de la République et des droits de l'homme, a souligné la même source judiciaire près la cour de Ghardaïa. Les échauffourées avaient éclaté dans le quartier de Theniet El-Makhzen, à Ghardaïa, entre groupes de jeunes avant que ces derniers ne s'en prennent aux forces de l'ordre. Ces heurts, qui se sont poursuivis jusqu'à la fin de la journée de samedi dernier, ont été émaillés d'actes de vandalisme du mobilier urbain, de saccage et d'incendie de quatre habitations dans le ksar de Mélika. Bilan: une trentaine de blessés ont été admis aux services des urgences. Le calme est revenu dans la soirée de samedi à dimanche derniers. Aucun autre acte de violence n'a été signalé ou recensé depuis. L'impressionnant déploiement des forces antiémeute de la police, appuyées par des unités de la Gendarmerie, a probablement joué en faveur d'un retour à l'accalmie.