Dix individus, présumés impliqués dans les échauffourées qu'a connues samedi Ghardaïa, ont été écroués hier par le juge d'instruction près letribunal de Ghardaïa, a appris l'APS auprès d'une source judiciaire. Les dix mis en cause ont été inculpés pour «attroupement armé sur la voie publique, destruction, incendie volontaire et tentative de vol de biens publics et privés», ainsi que pour «agression sur agents de l'ordre en mission», conformément aux articles 88 et 97 du code de procédure pénale, a précisé la même source. Trois autres personnes, déférées aussi devant le juge d'instruction près le tribunal de Ghardaïa pour les mêmes griefs, ont bénéficié de la liberté provisoire, selon la même source. Ces treize individus ayant participé à des échauffourées, samedi dernier à Ghardaïa, avaient été interpellés par les services de sécurité. Ils ont été arrêtés en flagrant délit sur la voie publique, lançant des pierres et autres projectiles sur les agents de maintien de l'ordre, a-t-on précisé. Les interpellations et arrestations effectuées par les forces de sécurité pour rétablir l'ordre et le retour au calme se sont déroulées dans le respect des lois de la République et les droits de l'Homme, a souligné la même source judiciaire près la Cour de Ghardaïa. Des échauffourées avaient éclaté samedi, dans le quartier de Theniet El Makhzen, à Ghardaïa, entre groupes de jeunes avant que ces derniers ne s'en prennent aux forces de l'ordre. Ces heurts, qui se sont poursuivis jusqu'à la fin de la journée, ont été émaillés d'actes de vandalisme du mobilier urbain, de saccage et d'incendie de quatre habitations dans le ksar de Melika, faisant une trentaine de blessés qui ont été admis aux services des urgences. Le calme est revenu dans la soirée de samedi à dimanche et aucun acte de violence n'a été signalé depuis, à la faveur d'un déploiement des forces antiémeutes de la police, appuyées par des unités de la gendarmerie. Pour rappel et selon une source médicale de l'hôpital Brahim-Tirichine et confirmé par la cellule de communication de la sûreté de Ghardaïa, une quinzaine de policiers dont deux officiers ont été blessés. Des mobiliers urbains ainsi que des biens privés ont été saccagés notamment les devantures des hôtels situés dans ce quartier. Un grand nombre de jeunes cagoulés, armés de bâtons, de frondes, de pierres et autres projectiles circulent dans le quartier de Theniet El Makhzen. Les forces de l'ordre sont toujours en interposition entre les deux groupes de jeunes, de Theniet El Makhzen et celui de ksar Melika où deux habitations ont été incendiées samedi. Les heurts entre quartiers ainsi qu'entre jeunes et forces de l'ordre sont répétitifs depuis la fin de l'année passée. Les différentes mesures prises par les pouvoirs publics n'ont pas eu les effets escomptés jusqu'à maintenant. K. B.