Trois principaux groupes armés ont accepté un cessez-le-feu avec Bamako à l'issue de discussions vendredi avec le président de l'Union africaine (UA) Mohamed Ould Abdel Aziz à Kidal, ville qu'ils contrôlent après des combats victorieux contre l'armée malienne. "Le président mauritanien (Mohamed Ould Abdel Aziz) vient d'obtenir ici à Kidal un cessez-le-feu des représentants des trois groupes armés rencontrés", a déclaré une source diplomatique qui accompagne M. Aziz à Kidal. Bamako avait demandé un cessez-le-feu dès mercredi soir. Les trois groupes représentés aux discussions étaient le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA, dissidents d'un groupe jihadiste) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA). De violents combats ont opposé le 17 mai à Kidal (nord-est, 1.500 km de Bamako) les forces maliennes et les groupes armés, composés essentiellement de Touareg mais aussi de combattants arabes. Ces derniers ont pris le contrôle de la ville, traditionnellement fief de Touareg, mais aussi de Ménaka (660 km au sud-est de Kidal), selon l'ONU, à l'issue de nouveaux affrontements meurtriers mercredi. "Par ce cessez-le-feu, les groupes s'engagent à ne plus faire la guerre, à ne plus bouger" de leurs positions, a précisé la source diplomatique, selon laquelle la délégation de M. Aziz s'apprêtait à quitter la ville.