L'entraîneur national n'a plus que quelques jours pour rendre l'EN compétitive. A quelques jours de son entrée dans les qualifications jumelées de la coupe du monde et de la CAN 2006, l'équipe nationale de football est loin de rassurer ses supporters. Sa sortie, dimanche soir, à Annaba face à son homologue jordanienne est porteuse d'incertitude tant les Verts ont fait étalage d'une prestation pas vraiment convaincante. Il est incontestable, aujourd'hui, que le Belge Robert Waseige ait des soucis et se demande comment faire pour transformer en quelques jours une formation poussive en un onze hautement compétitif. L'inquiétude n'est pas soulevée par le fait que l'équipe algérienne n'ait pas été capable de l'emporter face à une formation jordanienne au palmarès plus que modeste mais par celui d'avoir vu un onze algérien au jeu approximatif, surtout en attaque à l'image d'un Djamel Belmadi qui non seulement abuse de dribbles superflus mais se permet de rater des occasions immanquables. On citera celle de la 9', où, héritant d'un ballon mal dégagé par la défense jordanienne, il s'est trop excentré sur le côté droit pour venir buter sur le gardien de but adverse. Visiblement, Djamel n'est plus l'ailier virevoltant que l'on connaissait lorsqu'il évoluait sous les couleurs de l'Olympique de Marseille. Déjà, lors de la CAN 2004, il n'avait pas fait montre de beaucoup de génie et l'on peut penser que son transfert au Qatar, dans un championnat, somme toute, pas si relevé qu'on le croit, a contribué à le mener dans le chemin du déclin. Il a, pourtant, été dimanche soir l 'un des 5 joueurs à avoir disputé la totalité des 90 minutes de la partie. Mais cela ne veut pas dire qu'il est partant, officiellement, face aux Angolais, Waseige ayant affirmé qu'il prendra une décision le concernant après le match contre la Jordanie. D'autant que devant lui ont évolué deux des satisfactions de samedi soir, à savoir Arrache et Cherrad. Placé sur l'aile gauche, le premier nommé a donné beaucoup de souci aux Jordaniens par ses courses chaloupées et son sens de la provocation de l'adversaire. Le second, qui n'est entré qu'au début de la seconde période a, non seulement, égalisé mais il a, en plus pesé sur la défense jordanienne et aurait pu donner l'avantage à son équipe à la 70' sur un beau service de Arrache. Cherrad, qui manque de compétition pour l'histoire que tout le monde connaît et qu'il n'a eu que quelques heures d'entraînement avec son nouveau club de l'Espérance de Tunis, a réconforté Waseige et lui a montré qu'il ne s'était pas trompé en lui accordant sa confiance après la mauvaise période qu'il avait traversée. Il faut, également, indiquer que le milieu de terrain, qui a eu du mal à prendre le dessus sur son vis-à-vis en première période s'est ressaisi après le repos. L'explication de la domination algérienne de fin de match s'explique, en partie, par ce regain d'énergie de son entre-jeu où, pourtant, était aligné un des joueurs sans club actuellement, à savoir Yazid Mansouri et qui a réussi à tirer son épingle du jeu. Il ne fait pas de doute que Waseige espère que les absents de dimanche soir vont apporter des solutions à quelques-uns de ses problèmes. Le plus important est le compartiment offensif à qui il sera demandé, face aux Angolais, d'être à la hauteur de ce que l'on attend d'eux. Si l'on peut penser que Arrache, Cherrad et à un degré moindre Ziani ont gagné leur place pour le match de samedi prochain, l'entraîneur belge va devoir choisir entre Boutabout et Akrour pour épauler Cherrad. Le premier, qui a terminé en fanfare la saison avec son club de Gueugnon, en inscrivant trois buts dans un seul match et qui pèse sur les défenses, tient le bon bout par rapport au second, également bon buteur, qui est un attaquant plus technique. On peut, également, penser que Ghazi soit incorporé contre les Angolais alors que le doute persistera et sur Arribi, du fait que ni Zafour, ni Yahia, n'a déçu contre les Jordaniens et sur Achiou, il est vrai moins percutant en cette fin de saison.