Le nouveau découpage administratif donnera lieu à l'émergence de nouvelles wilayas ouvrant droit à une représentation, explique-t-il. La session ordinaire du Conseil national du mouvement populaire algérien (MPA) a été clôturée, hier matin, à l'hôtel El Riadh de Sidi Fredj à Alger. Cette session a été une occasion pour le secrétaire général du parti, Amara Benyounès, de réaffirmer son soutien absolu au président Bouteflika, de tirer sur l'opposition et de formuler une revendication. Cette dernière est relative à des élections législatives anticipées après la révision de la Constitution. «Il est impératif d'organiser des élections législatives anticipées après la révision de la Constitution afin d'adapter les institutions de l'Etat, dont les deux chambres du Parlement, à la nouvelle Constitution», a-t-il expliqué, avant-hier, à l'ouverture des travaux. M.Benyounès a argumenté sa revendication par «la révision profonde» de la loi fondamentale du pays et par le «nouveau découpage administratif des régions du Sud et des Hauts-Plateaux» qui donnera lieu à «l'émergence de nouvelles communes et wilayas ouvrant droit à une représentation». Des arguments valables mais qui ne seront certainement pas de nature à plaire au parti majoritaire, le FLN en l'occurrence, qui s'est déjà exprimé contre cette option, et accessoirement au RND. Le secrétaire général du MPA s'est exprimé également sur le projet de révision de la Constitution proposé par la présidence de la République. Annonçant l'installation d'une commission pour examiner les propositions, M. Benyounès a précisé que son parti demeure attaché à quatre principes qui constitueront les «axes principaux» de ses propositions. Il s'agit, explique-t-il, du régime semi-présidentiel, du caractère démocratique et républicain de l'Etat algérien, de la préservation du bicaméralisme du Parlement et de la consécration des libertés. Concernant la constitutionnalisation de la Réconciliation nationale, l'orateur a exprimé certaines réserves. «L'on ne peut aller, sur cette question-là, au-delà de ce qui est prévu par la Charte sur la paix et la Réconciliation nationale», a-t-il dit, rappelant que le parti dissous (le FIS) est responsable de la crise et de la tragédie nationale et ses dirigeants sont interdits d'exercer de la politique d'une manière définitive. Il ajoute que «celui qui veut aller loin dans ce dossier doit s'en remettre au peuple». «C'est une affaire très sensible car les blessures sont encore vivaces», a-t-il insisté. Le premier responsable du MPA qui s'est entièrement investi pour le 4e mandat a tiré à boulets rouges sur les partis de l'opposition, notamment ceux qui font partie de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (Cltd). «Aujourd'hui, il y a cette coordination qui parle de transition. Certains de ses membres en font leur revendication depuis déjà 20 ans, alors qu'ils n'arrivent même pas à régler les problèmes internes de leur parti. Actuellement, tout le monde reconnaît que l'Algérie n'est pas en crise, ce sont ces gens-là qui sont en crise et eux-mêmes le savent», a-t-il lancé. Dans ce contexte, il rappelle que Bouteflika est président depuis le 17 avril dernier après avoir remporté la présidentielle et que celui qui veut devenir président doit attendre 2019.