La restructuration des entreprises activant dans le domaine équestre a été vivement recommandée aux assises sur l'élevage équin tenues dans la ville de Tiaret à l'occasion du 8ème Festival national du cheval, qui s'est clôturé samedi dernier. Lors de cette rencontre, les participants ont mis l'accent sur l'importance d'assurer une autonomie financière à cette filière, l'encouragement de la recherche scientifique, l'officialisation du salon et l'organisation des professionnels dans des corporations. Les recommandations ont porté également sur l'implication des éleveurs privés dans la promotion du secteur à travers la création de stations d'insémination agréées par l'Etat et l'ouverture d'espaces de vente et de commerce international de chevaux. Dans le cadre de la recherche scientifique, il a été suggéré la création d'un laboratoire d'ADN, la lutte contre le dopage, le développement des techniques d'insémination artificielle, la réalisation d'un institut du cheval à Tiaret, indépendant des autres structures similaires, et le renforcement de la formation vétérinaire dans ce domaine. Le directeur général de l'Office national de promotion et d'élevage des équidés et camélidés, Ahmed Bouakaz, a indiqué que la filière équine a connu une crise financière depuis les années 1990, car reposant uniquement sur le faible revenu des paris mutuels de courses de chevaux, estimé à peine à 3%. Ces assises ont vu la présence de spécialistes des établissements concernés par l'élevage et la promotion des chevaux, des vétérinaires et des chercheurs de la faculté des sciences de la vie et de la nature et des laboratoires de génétique de l'université Ibn Khaldoun de Tiaret. D'autres rencontres seront organisées à l'avenir pour débattre des plans d'actions reposant sur les recommandations de ces premières assises de Tiaret, a-t-on indiqué. La population équine est représentée par deux races et plusieurs croisements: barbe, pur-sang arabe, barbe arabe... La conservation de ces populations est relativement bonne, mais reste menacée par les effets de la consanguinité, compte tenu de la faiblesse de la taille des populations. Pour le pur-sang arabe, il existe en Algérie trois variétés: haymour, boughareb, merizigue. Le cheval barbe (cheval numide) issu de la découverte, dans les années 1980, d'un cheval sauvage au Maghreb, il est maintenant admis que le cheval barbe est d'origine autochtone avec un aspect général de cheval «élégant et distingué». Le Haras national de Chaouchaoua (Tiaret) est une ferme pilote devenue aujourd'hui une des plus grandes jumenteries d'Afrique. Le domaine a pour mission principale de produire des reproducteurs de race barbe ainsi que des étalons de race arabe barbe améliorés, tels que bango, safita, zilzal, masbout, el managhi...