Le coup d'envoi du Salon national du cheval a été donné, hier, à Tiaret, par les autorités locales, en présence du secrétaire général du ministère de l'Agriculture et de nombreux invités et habitants de la capitale du Sersou. Le wali de Tiaret, Mohamed Bousmaha, a souligné la place qu'occupe le cheval dans la région et mis en exergue les efforts déployés pour développer l'élevage équin. Il a rappelé les mesures incitatives prises pour développer la pratique des métiers liés à l'élevage équin, notamment l'attribution aux artisans concernés des commerces dans le cadre du programme présidentiel « 100 locaux par commun ». La ville de Tiaret vit pour l'occasion une ambiance des grands jours. La fête a été marquée par un défilé de cavaliers, venus d'une trentaine de wilayas. Les roupes folkloriques ont apporté une « touche » particulière à ce grand show qui rappelle le riche patrimoine de l'Algérie et ses traditions ancestrales. Le cheval barbe, fierté de la région, sera à l'honneur et mis en valeur tout au long de ce Salon qui s'étalera jusqu'au 24 mai. 1.600 cavaliers issus de 30 wilayas du pays sont attendus. Fantasia, concours hippiques, expositions de produits d'artisanat et de métiers liés aux accessoires du cheval et du cavalier sont prévus. Des visites sur site figurent également au programme. Une visite à la jumenterie Chaouchaoua est prévue pour les invités du Salon qui a programmé le concours de la meilleure monture type et du sloughi, un show du pur sang arabe. Une course de chevaux aura lieu au centre équestre Gaïd-Ahmed, en plus d'un concours de maréchalerie au profit des artisans. Une randonnée à dos de cheval et une compétition de la coupe d'Algérie en saut d'obstacles au centre équestre Emir-Abdelkader et une course d'endurance des chevaux sur des distances de 20, 40, 60 et 90 km sont prévues. La population est conviée à assister à des soirées musicales et à des récitals poétiques. Elle peut aussi suivre une opération de vente aux enchères des chevaux au niveau de la jumenterie Chaouchaoua et l'organisation au stade Gaïd-Ahmed, du jubilé des frères Banus. La cérémonie de clôture, prévue samedi, sera marquée par la remise de prix et de récompenses aux lauréats des différents concours. Un institut spécialisé La première journée a été marquée par des jeux de fantasia, véritable attraction populaire au niveau du site Teffah, réservé à l'équitation traditionnelle. Hier fut organisée une visite à la jumenterie de Chaouchaoua, où les visiteurs se sont informés des conditions de fonctionnement de cet établissement et ont assisté à la monte publique, au niveau du Centre national d'insémination artificielle et d'amélioration génétique (CNIAAG), et au lancement du concours allure et modèle du cheval barbe et barbe arabe et du sloughi, avant de se rendre au musée du cheval pour suivre un show réservé au pur sang arabe. La première journée comporta également la présentation de quatre communications à l'Université Ibn-Khaldoun. Le chef de l'exécutif de wilaya a, à la veille de l'ouverture de cet événement, plaidé pour « une autonomie financière de ce Salon, financé cette fois-ci sur le budget propre de la wilaya. « Le Salon peut contribuer à la promotion de la culture de l'élevage équin et de toutes les activités et métiers qui y sont liés », a-t-il ajouté. Pour lui, le renforcement de la place du barbe porte également sur l'amélioration génétique de cette race par le biais de la création d'un institut spécialisé dans le développement génétique des chevaux. « Ceci ouvrira des perspectives prometteuses pour l'exportation du barbe algérien », a ajouté le responsable. Le wali a insisté sur la nécessité de donner une importance au développement de cette race pour aboutir à un barbe typiquement algérien. « Ceci s'inscrit dans la préservation d'un patrimoine culturel national », a indiqué le wali. Il a, en outre, estimé que les efforts déployés en matière de lutte contre les maladies touchant cet animal et d'amélioration génétique « restent à parfaire » eu égard à la renommée de la wilaya de Tiaret.