Le groupe de travail a reçu l'instruction de procéder au nouveau découpage de façon graduelle. Le projet du nouveau découpage administratif promis par le chef de l'Etat fait l'objet d'une attention particulière de la part du gouvernement. Il serait même la priorité actuelle. C'est dans cette optique que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a fixé un délai pour le ministère de l'Intérieur afin que le dossier soit prêt à être mis en exécution de façon graduelle, à partir du mois de septembre et ce, après que le gouvernement ait opté pour la promotion des daïras qualifiées pour devenir des wilayas. Cependant, l'opération doit se faire progressivement et non pas du jour au lendemain. Les quelques daïras concernées par ce nouveau découpage sont issues de 22 wilayas. Il s'agit des wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux, sachant que le projet de l'ancien ministre de l'Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, touchait des wilayas du Nord et certaines du littoral. Outre la décision de la promotion graduelle des daïras en wilayas, le groupe de travail réduit, constitué à cette occasion et qui travaille selon certains critères, parmi eux la gradualité de la promotion, a reçu des instructions afin de procéder à l'étude de la position de chaque daïra qualifiée. En d'autres termes, une étude au cas par cas, tout en prenant compte des spécificités de chacune, ainsi que ses qualifications. Ces instructions concernent plus particulièrement les daïras situées sur la bande frontalière de l'extrême Sud, du Sud-Est ainsi que des Hauts-Plateaux. Le Premier ministre avait déjà établi la feuille de route de ce groupe de travail, ainsi que les objectifs attendus par ce découpage. Ainsi, et selon les objectifs, des communes sont proposées pour devenir des daïras. Parmi les daïras qui bénéficient d'une certaine priorité dans le cadre de ce nouveau découpage administratif, figurent les daïras d'El Eulma, Chelghoum Laïd, Frenda, El Ménéa, Timimoun, In Salah. Les objectifs de ce découpage, selon la feuille de route du gouvernement, concernent en premier lieu le volet sécuritaire avec toutes ses dimensions, y compris la sécurité des frontières, ainsi que la prise en charge des nécessités du développement local, mais également le rapprochement de l'administration du citoyen. Le découpage se veut également un moyen de prendre en considération les problèmes et revendications des citoyens afin de les rapprocher de l'administration locale, l'élargissement de la décentralisation de la décision et ce, dans l'optique d'atteindre des objectifs parmi lesquels remédier aux disparités entre groupes régionaux et le renforcement des autorités locales à travers la notion des interrelations entre les municipalités et clarifier ses champs de compétence et ce, dans le cadre de la vision de la prise en charge réelle et effective des besoins des citoyens. Mais également renforcer la démocratie locale en vue de ce qu'elle possède comme dimension relative à rétablir la confiance évaporée entre l'administration et le citoyen, mais également une tentative de réinstaurer une relation directe entre l'autorité et le citoyen. Dans le cadre du découpage administratif, il a été décidé de moderniser la gestion financière des collectivités locales afin d'inciter ces dernières à aller vers la recherche de nouvelles sources financières, ainsi que la réalisation de nouveaux projets productifs à même de générer des revenus.