L'espoir suscité au lendemain de la visite du Premier ministre, le 27 avril 2013, n'a pas été suivi d'effet sur le terrain. Tel était le constat fait par le président de l'APW de Béjaïa, M.Mohamed Betache. «Une année après la visite du Premier ministre, on a constaté le manque d'entrain et l'absence manifeste de volonté politique à impulser certains projets importants et structurants dont la pénétrante, les logements sociaux, les infrastructures sportives, les CHU... a-t-il déclaré lors de l'ouverture de la session ordinaire de l'APW de Béjaïa portant bilan des activités de la wilaya, de l'exercice écoulé, tenue les 27 et 28 mai en cours. Ce dernier en appelle à M.Sellal, en sa qualité de Premier ministre, pour booster le développement local afin de résorber le retard accumulé des années durant. Pour revenir à la session dont les chiffres ont été les maîtres mots des débats, il en ressort un taux de consommation de l'ordre de 63,40% en 2013. Un taux inférieur à celui de l'année 2012 qui était de 79,83% en 2012, ce qui nous donne une régression en matière de consommation des budgets, par ricochet moins de projets réalisés. La moyenne du taux de consommation pour les quatre dernières année (2010/2014) est de 69,15%, alors qu'il était de 73,07% pour le quinquennat précédent (2005/2009). Ce qui nous donne des insuffisances relevées pratiquement dans tous les secteurs: l'habitat, l'éducation, l'enseignement supérieur, la formation professionnelle, les TIC, le gaz de ville, l'environnement et l'urbanisme. Une situation peu reluisante qui a fait réagir vigoureusement les élus. «On doit débattre des causes de ce recul en matière de consommation des budgets» déclarent-ils en direction du premier responsable de la wilaya qui a été interpellé afin de savoir quelles sont les dispositions prises pour y remédier. Ce dernier reste optimiste en déclarant que beaucoup de projets ont bougé, même lentement et difficilement. A cet effet, il citera l'exemple de la pénétrante dont les dossiers administratif et technique ont été finalisés depuis longtemps, notera-t-il, mais le démarrage des travaux a été freiné par les oppositions des propriétaires terriens. «Il y a une lueur d'espoir de par l'acceptabilité des propriétaires terriens qui exigent toutefois d'être indemnisés dans les meilleurs délais. D'ailleurs, le nouveau ministre des Travaux publics est attendu, dans les prochains jours, à Béjaïa pour une visite du projet», avait-il martelé. En outre, pour l'échangeur des Quatre chemins, qui enregistre un important retard qui fait désormais le sujet de discussions des Béjaouis qui l'ont qualifié du plus grand dos-d'âne du monde, Hamou Ahmed Touhami, le wali, dira que la tranche terminée représente uniquement une seule rame du projet en attendant les quatre ou cinq autres. Quant au CHU, dont le lancement dépend de la tutelle, étant donné que le projet est centralisé en études et réalisation, le wali déclare que le ministre de la Santé a promis son lancement pour le mois de juillet: «Deux assiettes de terrain ont été proposées, l'une à Oued Ghir et l'autre à Djebira, elles ont été visitées par une commission ministérielle, et c'est à la tutelle de décider du lieu d'implantation», délare le wali tout en estimant que le terrain de Djebira présente moins de difficultés pour ce grand projet de 500 lits qui profitera à l'ensemble des citoyens de la wilaya de Béjaïa. Pour ce qui est du projet pétrochimique, le wali rassurera que toutes les contraintes à son inscription ont été levées, mais il demeure, cependant, confronté au même titre que le stade de 30 ou 40.000 places, à la récupération du terrain auprès des services agricoles. Cependant, le problème du logement, malgré les efforts de l'Etat, est réel. L'insuffisance du foncier a été avancée comme argument par le wali qui était d'accord avec la proposition du président de l'APW de construire une nouvelle ville sur la côte Ouest, laquelle pourra contenir entre 20 à 25.000 logements. «Les projets de réalisation de 4600, 2200 et 1600 logements à Oued Ghir et Sidi Boudrahem dépasseront de très loin la demande, estimée à 7000», dira en substance, le premier responsable de la wilaya.