Ces rencontres sont couvertes par la presse qui en rendra compte quotidiennement à l'opinion, ajoute la même source. Le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, a eu 22 entretiens avec des personnalités nationales, des partis politiques et des associations dans le cadre du projet de la révision de la Constitution, indique hier, un communiqué de la présidence de la République. Dans cet ensemble et outre les rencontres rapportées quotidiennement par la presse, M.Ouyahia s'est également entretenu sur ce même dossier avec Réda Malek, ancien membre du Haut Comité d'Etat et ancien chef de gouvernement et Lakhdar Brahimi, ancien ministre des Affaires étrangères. La concertation sur le projet de révision de la Constitution se poursuivra durant la deuxième semaine du mois de juin et concernera 26 autres partenaires, à savoir, précise le communiqué, six personnalités nationales, dix partis politiques, six associations et quatre professeurs d'université. Ces rencontres sont couvertes par la presse qui en rendra compte quotidiennement à l'opinion, ajoute la même source. Par ailleurs, côté partis politiques, le Front national algérien (FNA) s'est prononcé en faveur d'un régime «parlementaire» et d'un mandat présidentiel de quatre ans renouvelable une fois, consacrant la séparation des pouvoirs. Le président du FNA, Moussa Touati, a indiqué que son parti a proposé également, à ce que le Premier ministre «désigne les ministres et les walis et signe les décrets et les décisions», comme il a plaidé pour un «Parlement monocaméral d'un mandat de quatre ans élu au suffrage universel direct». Il a aussi plaidé pour la création d'une «Cour constitutionnelle à la place du Conseil constitutionnel dont les membres sont élus par des magistrats», insistant, dans le même cadre, sur l'indépendance de la Cour suprême qui «doit servir, a-t-il estimé, de référence juridique pour les institutions judiciaires, et dont le président doit être élu par des magistrats». Pour sa part, le président du groupe du tiers présidentiel du Conseil de la nation, Mohamed Boukhalfa, a indiqué que les propositions de son groupe ont été axées sur la nécessité de l' «instauration d'un régime semi-présidentiel et le renforcement du rôle du Parlement en ce qui concerne la législation et le contrôle». De son côté, le président du Parti liberté et justice (PLJ), Mohamed Saïd, a émis le voeu de passer le projet de révision de la Constitution par un reférendum et non par voie parlementaire, vu les conditions, a-t-il expliqué, dans lesquelles le Parlement a été élu. Il a également demandé, de «soumettre la mouture des consultations à ceux qui y ont pris part et aussi à ceux qui ont refusé d'y participer», soulignant qu' «il s'agit là du sort et de la nation où tout le monde est concerné». La moudjahida Zohra Drif-Bitat et membre du tiers présidentiel au Conseil de la nation, s'est abstenue, quant à elle, de faire toute déclaration à la presse à l'issue de sa rencontre avec M.Ouyahia, qui a duré plus de deux heures.