«L'Algérie n'a aucune dette envers la France», a certifié, hier, le ministre de la Santé, Mohamed Boudiaf. Interpellé en marge des débats sur le Plan d'action, sur les informations relayées par les médias français faisant état de non-paiement par l'Algérie des factures d'hospitalisation, le ministre a complètement démenti cette information. «J'ai convoqué le directeur général de la Cnas à une réunion sur cette affaire», a-t-il affirmé tout en assurant par la suite que «la Cnas s'est acquittée de tous ses engagements». Le ministre a même précisé que les frais d'hospitalisation du président Bouteflika ont été payés. «La situation a été réglée et, bien au contraire, ce sont eux (hôpitaux français, Ndlr) qui ont rendu de l'argent au Trésor public algérien», a-t-il déclaré en guise de précision. M.Boudiaf a rappelé qu'il avait rencontré, dernièrement, son homologue française à Genève où les deux parties avaient évoqué le sujet. Ainsi, la déclaration d'un membre du gouvernement vient mettre fin à la polémique en France sur le non-paiement des frais d'hospitalisation par l'Algérie évoqués dans les débats à l'Assemblée nationale française suite à l'hospitalisation du président Bouteflika en France. En mars dernier, la députée Marion Maréchal Le Pen, députée du Front national, a interpellé le ministère des Affaires sociales et de la Santé sur cette question. Un sujet qui était présent dans toutes les discussions. Par ailleurs, et sur l'affaire de l'enlèvement du nouveau-né à Constantine, le ministre n'a avancé aucune nouvelle. Il s'est contenté de dire que les investigations se poursuivent toujours. «Il faut reconnaître qu'il y a eu des failles. Les décisions actuellement prises étaient des sanctions. Je ne peux dire plus», a-t-il indiqué. Il a réitéré encore une fois que les hôpitaux ont été dotés de caméras de surveillance. Sur le coronavirus, M.Boudiaf a fait état uniquement de l'existence de deux cas en Algérie, lesquels sont pris en charge. «Mis à part les deux patients signalés et qui se portent actuellement mieux, je peux vous confirmer que nous n'avons enregistré aucun autre cas atteint du coronavirus», a-t-il assuré à la presse. Le ministre a déclaré avoir fait une visite inopinée à Bordj Bou Arréridj, ville où des rumeurs avaient circulé faisant état de l'existence d'un nouveau cas de coronavirus. «Je peux vous rassurer qu'il n'y a rien», a-t-il martelé. Selon lui, le ministre a fait savoir que le seul remède contre ce virus est la prévention. Il a souligné dans ce sens que 120 médecins accompagneront nos pèlerins aux Lieux Saints de l'Islam. Sur instruction du Premier ministre, précise M.Boudiaf, le staff médical est passé de 80 à 120 médecins. Il y a lieu de rappeler que deux hommes, âgés de 66 et 59 ans, avaient contracté ce virus lors d'un séjour en Arabie Saoudite pour l'accomplissement de la Omra. Ils ont été pris en charge respectivement par les services de santé des wilayas de Tipasa et Tlemcen.