La possibilité de revoir à la hausse la pension du handicapé est en cours d'examen au niveau du gouvernement. C'est ce qu'a annoncé, jeudi dernier à Alger, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la Femme, Mme Mounia Meslem. S'exprimant en marge d'une réunion du Conseil national des personnes handicapées (Cnph), la ministre a indiqué que le gouvernement se penche actuellement sur l'examen de la «possibilité de revoir à la hausse la pension du handicapé», qui s'élève actuellement à 4000 DA. Elle a cependant précisé que cette hausse se fera «en fonction des moyens financiers disponibles». La ministre a souligné que l'aide octroyée au handicapé «est une pension, et non un salaire», précisant que le coût de la couverture sociale d'un handicapé est estimée à plus de 10.000 DA/mois. Evoquant les travaux du Cnph, la ministre a indiqué que la vocation essentielle du conseil est d'ordre consultatif et vise à faciliter la réinsertion sociale de cette frange de la société.» La ministre a expliqué que la politique du gouvernement oeuvre en faveur de la promotion de l'insertion totale de cette frange fragile et vulnérable dans la vie sociale du pays. Pour sa part, le directeur de la prévention et de l'insertion des handicapés, Tabari Zerrouki, a affirmé que les employeurs sont tenus, par décret, de consacrer 1% des postes de travail aux handicapés en vue de leur insertion en milieu professionnel. Au cas où cet arrêté n'est pas appliqué par l'employeur, ce dernier aura à s'acquitter, auprès du Fonds de solidarité d'une «cotisation financière annuelle» pour compenser ce manque d'emploi. Il a ajouté, qu'en guise d'encouragement, l'Etat fournira des aides financières à tout employeur, accordant un poste de travail à une personne handicapée. Une allocation financière de 4000 DA est octroyée mensuellement à toute personne handicapée souffrant d'un taux d'invalidité de 100%, âgée de 18 ans au moins et ne disposant d'aucune ressource. L'allocation financière est perçue par la personne qui assure directement et totalement sa prise en charge, dans le cas où la personne handicapée se trouve dans l'incapacité de se déplacer ou d'effectuer les actes courants de la vie.