Le tristement célèbre Abdel Malek Droukdel la Tunisie découvre les affres du terrorisme international, d'où la nécessité d'un renforcement du processus de coordination et de collaboration avec l'Algérie. Pour la première fois depuis la détérioration du contexte sécuritaire en Tunisie, Al Qaîda au Maghreb islamique dirigée par le tristement célèbre Abdel Malek Droukdel revendique un attentat. Il s'agit de l'attaque perpétrée contre la maison familiale du ministre de l'Intérieur, Lotfi Ben Jeddou. Quatre policiers avaient été assassinés lors de ce lâche attentat. Désormais, la signature d'Al Qaîda ne fait plus aucun doute. Dans le communiqué, la nébuleuse menace Ben Jeddou de mort prochaine. Ce contenu subversif intervient dans une conjoncture à forte teneur «jihadiste» en Irak, en Syrie, en Libye, au Mali, au Nigeria et au moment aussi où des informations font état que plus d'une dizaine de nouvelles recrues auraient rejoint récemment la Tunisie pour renforcer les rangs de la nébuleuse dans ce pays qui fait face à de graves risques. Les affrontements entre les forces de sécurité tunisiennes et les groupes terroristes sont de plus en plus fréquents à l'ombre d'une totale déstabilisation sécuritaire en Libye. A l'évidence, la Tunisie découvre les affres du terrorisme international, d'où la nécessité d'un renforcement du processus de coordination et de collaboration avec l'Algérie. Bien imprégné du contexte qui prévaut actuellement dans ce pays voisin, le général Ahmed Boustila, commandant de la Gendarmerie nationale a sommé ses troupes de faire preuve de vigilance, lors de son déplacement à Annaba, en marge de l'ouverture des journées «portes ouvertes» à Annaba. En effet, intervenant dans le cadre de la lutte antiterroriste, la sécurité territoriale et la préservation de l'économie du pays contre les contrebandiers, le général Ahmed Boustila a usé d'un ton ferme pour laisser comprendre que «la sécurité de l'Etat dans toute sa composante, peuple compris, est une priorité», ordonnant à ses troupes de s'armer de détermination et de rigueur. Les instructions du général Ahmed Boustila intervenaient lors d'une réunion avec les hauts cadres de ce corps d'élite exerçant leurs fonctions au niveau des 15 wilayas de l'Est. Les injonctions du chef de la Gendarmerie nationale, répondent à un plan d'urgence dans le cadre de la stratégie de lutte contre toute forme de criminalité, notamment les réseaux terroristes qui tentent de s'infiltrer sur le sol en provenance des pays voisins, le trafic d'armes et la contrebande. La sécurité du citoyen et des infrastructures, aussi bien étatiques que privées, constitue également une prérogative pour le commandement. Le général informé des risques et menaces qu'affronte l'Algérie à l'ombre des crises multiples dans les pays voisins, à l'image justement de la Tunisie et la Libye, ne manquera pas d'ordonner à ses troupes engagées sur le terrain de multiplier les vols de reconnaissance au niveau du tracé frontalier, pour prévenir toute éventuelle tentative de pénétration sur le sol, exhortant sa composante à la vigilance, la prévoyance et la disponibilité d'agir en conséquence, en toute circonstance. Il rappelle à celle-là même que l'ennemi, qu'il ne faut jamais sous-estimer, demeure imprévisible. Dans ce même ordre d'idées, le général appelle fermement à prendre des mesures plus sévères contre les réseaux du trafic de drogue ayant tissé des liens étroits avec les groupes terroristes, du trafic de corail, de la devise et de la contrebande. En la conjoncture, le général a ordonné une mobilisation plus dense des patrouilles le long des frontières et de veiller à la sécurité de la population de proximité. Les instructions du général Boustila tiennent compte également, du flux des Tunisiens et Libyens de plus en plus important faisant état de 900 personnes issues de ces deux pays qui traversent les frontières quotidiennement via les postes frontaliers de l'Est et Sud-Est. Ce flux n'est certainement pas pour rassurer sur la sécurité de l'Etat d'où l'inquiétude des responsables en haut rang. Les élites de la Gendarmerie nationale étaient avisées des menaces dès le début de crises programmées survenues dans certains pays voisins, d'où la mise en oeuvre d'un plan de défense et d'une stratégie de prévention pour agir contre toute menace éventuelle. Côte à côte avec l'ANP, les unités spéciales de la Gendarmerie nationale sont très actives aux frontières avec une détermination «farouche» de sauvegarder la sécurité territoriale. Assumant leur mission avec conviction, les éléments de la Gendarmerie nationale sont sur tous les fronts. En plus de leur engagement dans la lutte contre le crime organisé, ils sont autant mobiles à l'intérieur du pays pour assurer une saison estivale sans risque aux citoyens. Plus de 45.000 gendarmes ont été appelés pour la mise en place du plan Delphine.