Le conflit opposant les résidants et le groupe Mehri peut aboutir à un épilogue heureux. Malgré la forte chaleur d'hier, les résidants de l'immeuble sis boulevard de la Soummam se sont rassemblés dans un sit-in de protestation au cours duquel ils ont dénoncé ce qu'ils ont qualifié de «comportement harcelant perpétré contre eux par Mehri Djilali représenté localement par la Société immobilière et financière pour la France et l'Afrique du Nord, Siffan. L'action d'hier se veut être un moyen de pression à exercer sur les justiciers aux fins d'annuler «les faux actes de propriété de l'immeuble litigieux établis en 2011 par le groupe Mehri». Femmes, hommes et enfants, en tout ce sont 35 familles qui, brandissant des pancartes et banderoles, ont traité Mehri Djilali et ses relais locaux de tous les noms d'oiseaux. Les manifestants ne comptent pas rester inertes devant une situation qui a fait boule de neige depuis le déclenchement de leur affaire les opposant à la Société immobilière et financière pour la France et l'Afrique du Nord, la Siffan. En effet, ils menacent de poursuivre leur action jusqu'à l'aboutissement définitif de leur revendication principale, l'annulation du «faux» acte de propriété. «Nous détenons tous les documents remettant en cause toutes les démarches faites illégalement par le groupe Mehri», a indiqué un protestataire ajoutant que «le dernier en date est le rapport accablant établi par les services des Domaines de la wilaya d'Oran dans lequel il est lisiblement écrit que «l'immeuble revendiqué par Mehri est un bien de l'Etat». Passés à l'offensive, les résidants sont, contre toute attente, décidés à ne pas lâcher du lest tout en fournissant les documents attestant la vérité de leurs dires aussi bien pour la presse que les justiciers. Un autre résidant dira que «Mehri a investi dans la wilaya d'Oran en se basant sur une paperasse fomentée de toutes pièces grâce à des complicités dans l'administration». Le conflit opposant donc les résidants et le groupe Mehri peut aboutir à un épilogue heureux. Cette réalité recherchée par les protestataires est tributaire d'une décision courageuse de la part des pouvoirs publics. «Notre problème nécessite un traitement urgent», a affirmé un autre résidant. Pourquoi donc tout ce tapage? Les membres de l'association des résidants de la Soummam indiquent «avoir riposté à une offensive perpétrée par Mehri qui nous menace de nous chasser arbitrairement de nos domiciles que nous occupons depuis l'indépendance». Haussant le ton, ils ajoutent tout en défiant Mehri que «cette expulsion n'aura jamais lieu étant donné que notre combat est à la fois juste et légitime». D'autant que, ajoutent-ils, «l'immeuble qui nous abrite depuis plusieurs décennies a été décrété en tant que bien de l'Etat et non pas de Mehri qui a manigancé en usant de faux papiers». Force est de constater que malgré les menaces d'expulsion et les harcèlements judiciaires dont font l'objet les résidants, ces derniers sont plus que déterminés à se maintenir en place tout en persistant dans leurs revendications, en l'occurrence la cessation du harcèlement émanant de Mehri. «Ce n'est que trop», a ajouté un membre de l'association avant d'appeler à «l'intervention des responsables hiérarchiques, à leur tête le président de la République, le Premier ministre, le ministre de la Justice et le ministre des Finances». Sur le plan juridique, «l'affaire est depuis ses débuts basée sur le faux et usage de faux», affirme-t-on ajoutant en déclarant que «nous avons toute la paperasse nécessaire qui indique que Mehri Djilali, par le biais de l'agence Siffan, use de faux documents». Dans un document signé par l'association des concernés, ses rédacteurs soulignent que «dans deux rapports en date des 12 novembre 2000 et 24 février 2001, l'inspecteur régional dépêché sur les lieux a dénoncé de très graves fautes professionnelles et une attitude suspecte des magistrats concernés, en soulignant que le dossier de l'instance ne comporte aucun document prouvant une quelconque propriété de ladite Siffan».