Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague a affirmé hier, que les circonstances «sont réunies pour que la Grande-Bretagne rouvre son ambassade à Téhéran», fermée depuis novembre 2011. «Il y a une série de détails pratiques à régler d'abord. Mais nous avons l'intention de rouvrir l'ambassade à Téhéran avec une présence initiale limitée, dès que ces détails seront réglés», a dit Hague dans une déclaration écrite au Parlement, deux ans et demi après la mise à sac de la représentation diplomatique, à l'origine d'une crise entre les deux pays. Le réchauffement entre les deux pays avait été amorcé après l'élection en juin 2013 du président iranien Hassan Rohani. Le principe de chargés d'affaires non résidents a été acté cinq mois plus tard, en novembre, et le diplomate britannique Ajay Sharma s'est déjà rendu à trois reprises en Iran depuis. Le 20 février, l'Iran et la Grande-Bretagne avaient annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques directes et hissé symboliquement leur drapeau national sur leurs représentations respectives à Londres et Téhéran. Samedi dernier, William Hague et son homologue iranien Mohammed Javad Zarif ont, selon le chef de la diplomatie britannique, «discuté au téléphone des progrès effectués à ce jour et de notre intérêt commun de continuer à approfondir les relations bilatérales entre le Royaume-Uni et l'Iran». L'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran avait été mise à sac en novembre 2011 par des manifestants qui protestaient contre l'annonce de nouvelles sanctions de Londres contre l'Iran, en raison de son programme nucléaire. L'ambassade d'Iran à Londres avait été fermée en représailles.