L'ambassade du Royaume-Uni à Téhéran était fermée depuis 2011. Elle devrait rouvrir prochainement ses portes, a fait savoir, mardi, le ministre britannique des Affaires étrangères. L'ambassade du Royaume-Uni à Téhéran était fermée depuis 2011. Elle devrait rouvrir prochainement ses portes, a fait savoir, mardi, le ministre britannique des Affaires étrangères. " Il y a une série de détails pratiques à régler d‘abord. Mais nous avons l‘intention de rouvrir l‘ambassade à Téhéran avec une présence initiale limitée, dès que ces détails seront réglés", a annoncé William Hague. Le ministre précise avoir discuté, samedi, de la réouverture de l‘ambassade avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. Il a déclaré s‘être assuré que le personnel du Foreign Office serait en sûreté et qu‘il pourrait travailler sans entraves. "L‘Iran est un pays important dans une région volatile. Le maintien d‘ambassades à travers le monde, même dans des conditions difficiles, est un pilier central de l‘approche diplomatique de la Grande-Bretagne", a encore justifié William Hague devant les parlementaires. "L‘Iran a historiquement joué un rôle sectaire et de division dans la région, mais il peut jouer un rôle plus positif", a-t-il poursuivi, car ce rapprochement entre les deux pays s‘opère sur fond de crise irakienne. Tout comme Washington, Londres a reconnu avoir abordé le sujet avec Téhéran, alors que les troupes djihadistes de l‘Etat islamique en Irak et au Levant se rapprochent de la capitale irakienne. Le Royaume-Uni et l‘Iran avaient rompu toute relation diplomatique fin 2011. À cette date, Londres avait annoncé un nouveau train de sanctions visant le programme iranien d‘enrichissement de l‘uranium. La décision avait provoqué une vague de protestations à Téhéran, quelque 200 personnes avaient saccagé une annexe de l‘ambassade. David Cameron avait alors rappelé le personnel diplomatique et fait fermer en représailles la légation iranienne à Londres. Depuis, les deux pays ne s‘adressaient plus l‘un à l‘autre que par le truchement de gouvernements tiers : Oman s‘était vu chargé de représenter les intérêts iraniens en Grande-Bretagne tandis que la Suède prenait en charge les intérêts britanniques en Iran. La réouverture de cette ambassade parachève, donc, une normalisation des rapports entre les deux pays, qui avait été entamée en 2013. Le 20 février dernier, Londres et Téhéran avait déjà annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques directes. Symboliquement, les drapeaux nationaux avaient été hissés devant les deux représentations respectives. Un an plus tôt, un chargé d‘affaire non-résident avait été nommé après l‘élection en juin de l‘actuel président iranien, Hassan Rohani. David Cameron l‘avait même contacté en personne, une première en dix ans. En attendant, les diplomates des deux pays devront plancher sur un tout autre dossier : celui du nucléaire iranien. Une nouvelle session de discussions s‘est ouverte cette semaine à Vienne. " Il y a une série de détails pratiques à régler d‘abord. Mais nous avons l‘intention de rouvrir l‘ambassade à Téhéran avec une présence initiale limitée, dès que ces détails seront réglés", a annoncé William Hague. Le ministre précise avoir discuté, samedi, de la réouverture de l‘ambassade avec son homologue iranien, Mohammad Javad Zarif. Il a déclaré s‘être assuré que le personnel du Foreign Office serait en sûreté et qu‘il pourrait travailler sans entraves. "L‘Iran est un pays important dans une région volatile. Le maintien d‘ambassades à travers le monde, même dans des conditions difficiles, est un pilier central de l‘approche diplomatique de la Grande-Bretagne", a encore justifié William Hague devant les parlementaires. "L‘Iran a historiquement joué un rôle sectaire et de division dans la région, mais il peut jouer un rôle plus positif", a-t-il poursuivi, car ce rapprochement entre les deux pays s‘opère sur fond de crise irakienne. Tout comme Washington, Londres a reconnu avoir abordé le sujet avec Téhéran, alors que les troupes djihadistes de l‘Etat islamique en Irak et au Levant se rapprochent de la capitale irakienne. Le Royaume-Uni et l‘Iran avaient rompu toute relation diplomatique fin 2011. À cette date, Londres avait annoncé un nouveau train de sanctions visant le programme iranien d‘enrichissement de l‘uranium. La décision avait provoqué une vague de protestations à Téhéran, quelque 200 personnes avaient saccagé une annexe de l‘ambassade. David Cameron avait alors rappelé le personnel diplomatique et fait fermer en représailles la légation iranienne à Londres. Depuis, les deux pays ne s‘adressaient plus l‘un à l‘autre que par le truchement de gouvernements tiers : Oman s‘était vu chargé de représenter les intérêts iraniens en Grande-Bretagne tandis que la Suède prenait en charge les intérêts britanniques en Iran. La réouverture de cette ambassade parachève, donc, une normalisation des rapports entre les deux pays, qui avait été entamée en 2013. Le 20 février dernier, Londres et Téhéran avait déjà annoncé le rétablissement de leurs relations diplomatiques directes. Symboliquement, les drapeaux nationaux avaient été hissés devant les deux représentations respectives. Un an plus tôt, un chargé d‘affaire non-résident avait été nommé après l‘élection en juin de l‘actuel président iranien, Hassan Rohani. David Cameron l‘avait même contacté en personne, une première en dix ans. En attendant, les diplomates des deux pays devront plancher sur un tout autre dossier : celui du nucléaire iranien. Une nouvelle session de discussions s‘est ouverte cette semaine à Vienne.