Le projet de plateforme élaboré par la Cltd cerne «les maux politiques et socioéconomiques» On revendique une transition démocratique consensuelle qui sera réalisée avec tous les partis y compris le pouvoir en place. La Coordination pour les libertés et la transition démocratique n'a jamais revendiquée une période de transition, a souligné hier Lakhdar Benkhelaf (FJD - parti de Abdellah Djaballah). Interrogé sur la réaction de son parti par rapport aux déclarations d'Ahmed Ouyahia avant-hier à Alger, il indique que «le directeur de cabinet de la Présidence s'est empressé de parler sur un document (la plateforme de la Cldt) qui n'a pas encore été remis à la présidence de la République». Pour le moment, dit-il «le document de base de la coordination qui sera enrichi n'est pas encore soumis à la présidence de la République». Et d'ajouter que «la Cldt exige une transition démocratique négociée entre l'opposition et le pouvoir» Quant à l'institution militaire «elle doit assurer ce processus démocratique de changement demandé par le peuple via la Cldt», soutient-il. Le plan d'action de cette coordination est de construire un rapport de force à même d'amener le pouvoir à accepter de négocier une transition démocratique». Le président du MSP, Abderrezak Makri, explique pour sa part que «la coordination n'a jamais demandé une période de transition. En revanche, on revendique une transition démocratique consensuelle qui sera réalisée avec tous les partis y compris le pouvoir en place». Concernant le rôle de l'armée, M.Makri souligne que ce qui est demandé par Mouloud Hamrouche et d'autres est «d'assurer, accompagner le processus de démocratisation de la vie politique pour sortir de la crise, pas d'intervenir directement dans la sphère politique en faveur de l'opposition». Et du reste, ajoute-t-il, «l'implication de cette institution dans la politique a été toujours le fait du pouvoir en place». Nourredine Bahbouh président de l'Ufds, relève des contradiction et incohérences dans les propos d'Ahmed Ouyahia. Il a développé de nombreuses incohérences dans son discours car «d'un côté il critique l'opposition et d'un autre il l'invite à prendre part à ses consultations. Il souligne le non-retour du FIS alors qu'il a reçu et discuté avec le représentant de sa branche armée». Lesquelles selon notre interlocuteur «se réduisent à un exercice arithmétique relatif au nombre d'invités reçus en entretien.» «Par ses affirmations et certitudes, Ouyahia est égal à lui-même tente de déconsidérer, marginaliser l'opposition», déplore-t-il. Dans le communiqué sanctionnant la réunion de son secrétariat national tenue avant-hier, le RCD estime que les consultations menées par Ahmed Ouyahia sur la révision de la Constitution «ont viré exclusivement à un défilé de clientèles confirmant ainsi l' isolement du pouvoir au plan interne (...) même ceux qui ont répondu à l'invitation se sont vite empressés de déclarer que leur participation n'est pas une caution pour cette démarche». Sur un autre plan, ce parti revient sur la négligence par le Plan d'action du gouvernement de «l'officialisation de la langue amazighe et des concessions relatives à l'exploitation du gaz de schiste, accordées aux multinationales pour écouler leur technologie et disposer d'un champ d'expérimentation dans le sud du pays. Le reste de ce Plan d'action ressemble à une «mercuriale de dépenses sans cohérence», est-il indiqué. «L'objectif de croissance de 7% à l'horizon 2019 n'est ni réaliste ni crédible d'autant qu'aucun segment de développement n'est clairement identifié». Pour le bilan de la conférence pour les libertés et la transition démocratique qui s'est déroulée le 10 juin dernier, ce parti note que «cette conférence nationale a confirmé également l'isolement du pouvoir dans une conjoncture où ce dernier tente de racheter une crédibilité et une légitimité, par des consultations alibis autour d'un texte faisant office de projet de Constitution». Le projet de plateforme élaboré par la Cltd cerne «les maux politiques et socioéconomiques qui rongent notre pays et propose les voies et moyens à même d'impulser le changement démocratique».