La Cltd tiendra une autre rencontre aujourd'hui au siège d'Ennahda. La Coordination pour les libertés et la transition démocratique (Cldt), compte tenir une seconde conférence nationale pour notamment clarifier ses objectifs. Sur le plan organique, cette conférence sera consacrée à l'installation d'une superstructure impliquant tous les participants. Cette entité qui regroupera tous les participants prendra en charge la conduite des démarches de l'opposition, les amendements à apporter au document initial (la plate-forme de la Cnltd), ainsi que la définition des actions à mener sur le terrain. Il sera question également d'élaborer le règlement intérieur de la conférence nationale. D'autre part, la Coordination nationale pour les libertés et le changement démocratiques, tiendra une autre rencontre aujourd'hui au siège d'Ennahda. Lors de cette rencontre-bilan, la Cltd «fera le point sur la situation prévalant après la première conférence nationale de transition tenue le 10 juin dernier à l'hôtel Mazafran de Zéralda (Alger) et entamera les préparatifs de la seconde conférence nationale de l'opposition». Ce conclave qui a regroupé l'ensemble des segments de l'opposition a été suivi par diverses réactions des observateurs, personnalités politiques, ainsi que des réponses plutôt négatives du pouvoir en place quant à la période de transition revendiquée à l'unanimité lors de cette conférence. La coordination qui croit pouvoir rééquilibrer le rapport de force, planchera sur les amendements à apporter à la plate-forme pour les libertés et la transition démocratique à la lumière du débat suscité par les remarques et des propositions des formations et personnalités politiques ayant pris part à la première conférence du 10 juin dernier. De même, une instance du suivi et de la concertation sera également installée. Elle devra prendre en charge le programme des conférences et actions sur le terrain autour de la transition démocratique. La transition pacifique et ordonnée appelle à «la contribution des institutions de l'Etat, notamment l'armée, la seule institution à même d'assurer le processus démocratique vers le changement», s'accordent à dire tous les participants à ce nouveau front politique qui se met en place. Cette fédération regroupant les divers courants et sensibilités politiques tend à construire un rapport de force en vue de ramener le pouvoir à s'asseoir à la table des négociations avec l'opposition autour du respect des règles du jeu démocratique. Une fois enrichi et validé, le nouveau document de base ou la plate-forme consensuelle sera également soumise au pouvoir en place. Quant aux réactions négatives enregistrées suite à l'invitation et propos tenus par les ex-dirigeants du FIS dissous, les avis sont mitigés. Certains, notamment les partis d'obédience islamiste calment le jeu en affirmant qu'«il n'y a pas que le FIS qui est responsable des exactions commises, d'autres parties dont le pouvoir ont aussi leur part de responsabilité dans la tragédie qui s'en est suivie. Cependant, d'autres y voient une tentative inconcevable du retour de ce parti sur la scène politique. Hostiles au retour du FIS dissous et très critiques, de nombreux observateurs et personnalités politiques nationales, voient d'un mauvais oeil, l'invitation faite aux deux dirigeants politiques de l'ex-FIS dissous. Pour rappel, qualifiée d'événement historique, toutes les forces d'opposition, toutes tendances confondues, étaient au rendez-vous à la première Conférence nationale pour la transition démocratique du 10 juin dernier initiée par la (Cltd). Cette rencontre a été sanctionnée par l'élaboration de 11 résolutions de la conférence, dont la poursuite du combat pour un véritable changement qui concrétise la souveraineté du peuple dans le choix de ses décideurs et de ses représentants.