Ils sont toujours là les supporters des Verts La fête était à son comble surtout que le hasard a voulu que ce match se déroule le jour d'un festival très populaire à Porto Alegre, appelé Festival de Gaúcha. Festivaliers et supporters ont défilé ensemble... Ce n'est finalement pas hier à 3h du matin, mais samedi à 22 heures que les 3000 supporters des Verts présents au Brésil se sont déplacés à Porto Alegre pour suivre la rencontre Algérie-Corée du Sud. Initialement prévue à 6 heures du matin, puis avancée sur demande des supporters à 3 heures du matin, le déplacement pour suivre la rencontre des poulains de Coach Vahid s'est fait à 22 heures, soit 18 heures avant la rencontre. Une situation qui nous rappelle les veille du match des Fennecs à Alger, où des supporteurs n'hésitent pas à passer la nuit devant le stade pour être sûrs de ne pas rater le match. Au Brésil ce n'est pas devant le stade qu'ils ont passé la nuit, mais dans le bus. Ils ont roulé toute la nuit, pour arriver de bon matin, alors que le match s'est déroulé en fin d'après-midi. Ce qui était loin de déplaire à ces chauvins d'El Khedra qui, malgré la fatigue des 600 km du voyage où ils ont chanté toute la nuit, la Galerie verte a enflammé Porto Alegre. Comme à Belo Horizonte lors du premier match ou Camboriou de vendredi et samedi derniers, le tsunami vert a déferlé sur Porto Alegre...! De la matinée jusqu'au début du match, les 3000 supporters algériens ont fait la fête dans la ville. Munis de toute la panoplie du parfait supporter (maillot, drapeau, serre-poignet, vuvuzuela, casquette ou chapeau), ils ont sillonné les rues de Porto Alegre comme au pays, à Bab El Oued (Alger), en passant par Tizi Ouzou et Béjaïa jusqu'à dans le quartier oranais d'El-Hamri ou sur le Cours de la Révolution de Annaba. Les «inchlalah Ya Rabi, inchalah Ya Rabi l'Algérie qualifiée» ou encore la fameuse «Les Algériens, les Algériens!», étaient lancés par ces supporters en furie. Que ce soit avec les Brésiliens ou les supporters des autres équipes, ils ont défilé dans les artères de Porto Alegre. Les appareils à photo étaient dégainés des deux côtés. Certains ont même échangé leurs maillots de l'Equipe nationale avec ceux d'autres équipes. Les chauffeurs de taxi qui les transportaient ont même joué le jeu en utilisant leurs klaxons et en leur permettant d'accrocher les drapeaux sur leurs voitures. La fête était à son comble surtout que le hasard a voulu que ce match se déroule le jour d'un Festival très populaire à Porto Alegre, appelé Festival de Gaúcha. Des défilés sont organisés dans toutes les rues. Mais cette année il a pris l'accent algérien avec les supporters des Verts qui s'y sont mêlés. A l'entrée du stade c'était la même ambiance de folie. Certains «chambraient» les supporters coréens alors que d'autres essayaient de discuter avec eux. Dans une ambiance bon enfant, ils leur lançaient les traditionnels, «One, two, three, viva l'Algérie» et «Nerebho la Corée ou nwelou labess (traduire: nous battrons la Corée pour être bien)». auxquels les Coréens, sûrs d'eux, n'ont pas voulu accorder trop d'importance. «Good, good», se contentaient-ils de répondre en affichant une mine de ceux qui ont confiance en leurs joueurs. Mais le summum de l'émotion a été sans conteste lorsque l'hymne national Kassaman a été chanté en choeur par les 3000 supporters algériens ainsi que les joueurs et leur staff! Agrémenté du «tifos» géant déployé par les supporters, cela a été un vrai moment d'émotion qui donne la chair de poule. La suite tout le monde l'a vue, avec un public qui a poussé son équipe jusqu'au bout. Le douzième homme a donc comme à son habitude répondu présent pour faire de ce match une fête. C'est cela le vrai visage des supporters algériens, et non les images de violence et d'anarchie qui ont sali sa réputation. Bravo les jeunes...