Même au Brésil les supporters des Verts assurent leur mission convenablement Les compatriotes du roi Pelé ne sont pas les seuls à avoir soutenu et fait la fête avec les Algériens. Argentins, Colombiens et même Australiens ont pris l'accent algérien durant cette journée qui restera, à coup sûr, mémorable pour les Algériens, comme pour eux... Algériens et Brésiliens pour le meilleur et pour le pire! Après avoir noyé ensemble leur chagrin mardi dernier lors de l'échec enregistré par leurs deux équipes respectifs, ne les voilà-t-ils pas en train de faire ensemble la «fiesta» après la belle victoire de l'Algérie contre la Corée du Sud. Que ce soit avant, pendant ou après le match, les deux galeries ont mis ensemble l'ambiance. Avant le match, les Algériens ont participé à une fête populaire de Porto Allegre, appelé festival de Gauchùa. Au centre-ville, un groupe d'Algériens a pris le micro pour chanter des chansons algériennes, ce qui n'a pas déplu aux festivaliers qui ont dansé avec leurs amis algériens sous le rythme des 1, 2, 3 viva l'Algérie. Cette confraternité s'est poursuivie à l'entrée du stade où des dizaines de Brésiliens, voire des centaines tous sexe confondus, se sont parés des couleurs algériennes. Tout au long du chemin menant au stadio Beira-Rio, les Jaunes et les Verts chantaient ensembles. Cela sans oublier d'immortaliser le moment par des photos souvenirs que les Brésiliens réclamaient à chaque coin de rue. Leur camp a donc été choisi avant le match ce qui s'est fait ressentir dans les tribunes pendant la rencontre. Au même titre que les fans d'El Khedra, ils ont fait entendre leurs voix pour pousser les camarades de Feghouli vers la victoire contre l'équipe coréenne. Après la rencontre, ils ne pouvaient que danser ensemble la samba. A la sortie du stade, ils s'étaient retrouvés au stand FIFA pour assister à un mini-concert du groupe algérien El dey. Les Algériens montraient aux Brésiliens comment on danse chez nous et vice-versa. D'autres chantaient en choeur les 1, 2, 3 viva l'Algérie ou les tahia el djazair, qu'ils venaient d'apprendre. Alors qu'une autre partie s'est retrouvée pour chanter ensemble les hymnes nationaux des deux équipes sous la direction de trompettistes des deux nations. «Vous êtes génial. Vous avez un public en or. Votre équipe joue très bien au football», crie Frederica. «Après le Brésil, désormais ma deuxième équipe c'est l'Algérie. Pour le beau spectacle, j'espère que vous irez loin dans ce Mondial. Enfin, je suis persuadée que vous irez loin», ajoute avec un large sourire cette Brésilienne heureuse de s'être débrouillé, un drapeau algérien. Après plus de deux heures de fête non-stop avec les habitants de Porto Allegre, les supporteurs algériens prennent la direction de leur camp de base qui se trouve à Comberioù. Plus de 6 heures de route et de fête avant d'arriver à cette station balnéaire. Mais le long voyage et le fait de ne pas avoir fermé l'oeil de la nuit, ne les a pas découragés à continuer la fête dans leur camp de base, surtout qu'ils ont trouvé des Brésiliens qui les attendaient pour fêter ensemble l'Algérie. Au front de mer, ou au centre-ville dans la fameuse «avenida Brasilia», les deux galeries chantaient ensemble à la gloire de l'Algérie. «C'est incroyable un tel public. Viva l'Algérie», lance avec euphorie Diego, un autre Brésilien tombé sous le charme de l'équipe d'Algérie et son public. Néanmoins, les compatriotes du roi Pelé ne sont pas les seuls à avoir soutenu, et fait la fête avec les Algériens. Argentins, Colombiens et même Australiens ont pris l'accent algérien durant cette journée qui restera à coup sûr mémorable pour les Algériens, comme pour eux... Il faut dire que depuis le débarquement du premier contingent de supporters des Verts, les Brésiliens ont adopté les Algériens. Ils ont découvert, un peuple joyeux et festif qui respire le football, un peu comme eux. Cet «amour» s'est amplifié lors des matchs que l'Algérie a disputé, et où la galerie algérienne a mis le feu au stade. Brésiliens et Algériens, amis pour la vie...