Les jeunes affirmaient que la partie contre les Allemands est largement à la portée des Verts. Après une heure et demie de suspense et de mal au ventre pour certains, la ville des Genêts et les villages de Tizi Ouzou ont vécu une nuit de liesse après la qualification de la sélection nationale au deuxième tour de la Coupe du monde qui se déroule au Brésil. La fin de la rencontre qui opposait les Verts à l'équipe de Russie a été le coup d'envoi d'une fête qui était à l'apogée du bonheur à travers les quartiers et les villages de Tizi Ouzou. Le sifflet de l'arbitre turc indiquant la fin de la rencontre et consacrant la qualification de l'Equipe nationale a été un signal du début d'une longue nuit de liesse. Toutes les rues et ruelles de la ville des Genêts où les jeunes ont installé des écrans géants, ont vite été submergées par des foules qui arrivaient de partout. Des familles sont sorties pour manifester leur joie au niveau de l'ancienne mairie. En voiture ou à pied, les cortèges se formaient spontanément et grossissaient à mesure que la nuit avançait. Les scènes de liesse se multipliaient et offraient des spectacles nocturnes magiques, sous un ciel orné d'étoiles. Des jeunes supporters qui ont suivi le match face à la Russie dans les écrans géants lançaient des feux d'artifice qui illuminaient de toutes les couleurs le ciel de la ville des Genêts. Des youyous fusaient des balcons de la ville sillonnée par les cortèges. Les villages, de leur côté, n'ont pas été en reste de l'Histoire. La fête a été grandiose et a duré toute la nuit. Les véhicules, qui ont spontanément formé des cortèges, ont sillonné les routes en klaxons. Même scénario et même ambiance à Boghni, Draâ Ben Khedda, Ouacifs, Tigzirt et toutes les autres communes. Tizi Ouzou a passé une nuit de liesse indescriptible. Les jeunes, accostés, refusaient de croire à la difficulté de passer l'écueil allemand. Pour eux, les Verts en sont capables. Le soutien psychique existe. Les Fergani, Madjer et consorts l'ont fait pourquoi pas Bouguera, Slimani et Brahimi et leurs coéquipiers? En effet, dans le cortège, il y avait ceux qui chantaient l'hymne national et le fameux, «One, Two three, viva l'Algérie» qui raisonnait en choeur. La fête était unique et historique. Elle aura su, l'espace d'un moment faire oublier les soucis quotidiens aux jeunes. Il faut dire que les Slimani et consorts ont vraiment marqué leur génération par cette première qualification au second tour d'un Mondial brésilien. Les jeunes affirmaient que la partie contre les Allemands est largement à la portée des Verts. Les circonstances comme celles d'hier étaient importantes, non seulement parce qu'elles étaient des occasions de fête, mais aussi de décomplexer les gens. La qualification est donc possible et pourquoi pas aller plus loin?