avec le directeur de cabinet à la présidence de la République. La secrétaire générale du PT a largement disserté, hier, sur la rencontre qu'elle a eue avec le directeur de cabinet à la présidence de la République. 22 propositions de modification et 50 nouvelles propositions ont été formulées par le Parti des travailleurs au directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia. «On a relevé une grande disposition qui se traduit par une volonté d'ouverture politique de la part de M.Ouyahia», a indiqué la secrétaire générale du PT, Mme Hanoune, soulignant que son parti et M.Ouyahia se sont entendu sur plusieurs axes, dont «l'existence d'appendices à l'intérieur du pays». Pour Mme Hanoune, il n'y a pas de doute. Des organisations étrangères et organisations de défense des droits de l'homme ou d'actions bénévoles, tentent de déstabiliser le pays. La SG du PT a mis en exergue «la nécessité de respecter l'état d'esprit du peuple». Parmi les points auquels le PT et Ouyahia se sont entendu figure également selon Mme Hanoune «l'impératif de protéger la production nationale». La SG du PT a indiqué avoir fait part dans ses propositions de «l'abrogation de l'article 81bis» qui, selon elle, «crée une bipolarité» et «confisque la volonté populaire». Par ailleurs, sur le volet propositions, Mme Hanoune a fait état d'une batterie de propositions, touchant tant le volet politique, social ou économique. Elle a évoqué dans ce sens «le droit à l'organisation syndicale pour la police» mais également «l'abolition de la peine capitale, la criminalisation du travail des enfants, du harcèlement sexuel et de la violence à l'encontre des femmes et des enfants». La SG du PT a revendiqué plus de «libertés et immunité syndicale». «La constitutionnalisation de tamazight, et la création d'un secrétariat d'Etat pour la promouvoir» a-t-elle déclaré. Sur le plan social, Mme Hanoune a appelé à «la consécration de la démocratie, asseoir une réelle séparation entre les pouvoirs et assurer une réelle indépendance de la justice à travers l'élection des juges au niveau de toutes les instances du secteur». En outre, Mme Hanoune a revendiqué que «le président de la République désigne un ministre civil pour la Défense nationale» et a appelé à l'instauration de l'impôt sur la fortune. La proposition relative à l'instauration d'un «système monocaméral avec des prérogatives renforcées» a été évoqué, néanmoins, elle dira que «vu la situation actuelle à l'intérieur du pays et la conjoncture internationale, ainsi que la fragmentation des principaux partis, on considère que les conditions de faire une telle avancée ne sont pas réunies». Mme Hanoune a souligné que sa formation n'était pas en faveur de la limitation des mandats. «On n'est pas pour la limitation des mandats. Ceci représente une confiscation de la volonté populaire.» Sur le volet économique, Mme Hanoune a fait part de certaines revendications en commun avec l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) dont «la constitutionnalisation de la production nationale, la préférence nationale et le droit de préemption pour l'Etat». Toutefois, la SG du PT n'a pas manqué de décocher quelques flèches contre «un ancien chef de gouvernement» qui, selon, elle «à travers ses dernières déclarations, a donné une noire image de l'Algérie». Cet ancien chef de gouvernement, d'après elle, «endosse une grande responsabilité concernant l'effondrement de notre pays, et le processus d'adhésion à l'OMC». A cet égard, Mme Hanoune a exprimé sa totale «contradiction» avec ses déclarations.