Les habitants de Chorfa N'bahloul, localité située à quelques encablures de la ville de Azazga ont procédé, hier, à la fermeture du siège de l'Algérienne des eaux (ADE). A l'origine de leur action de colère, la pénurie d'eau potable qui dure maintenant depuis une dizaine de jours et qui sanctionne dramatiquement ce grand village de 16.000 habitants. Selon le président du comité de village, les citoyens sont décidés à maintenir leur action jusqu'à la satisfaction de leur demande. Les protestataires indiquaient que leurs actions s'étendront dans les prochaines heures au siège de la daïra et de la mairie. Les représentants des habitants en colère, affirmaient en fait que la mauvaise gestion des affaires locales doit cesser. Les milliards investis par l'Etat pour le bien-être des citoyens partent dans un gouffre sans donner de résultat. Aujourd'hui, en effet, il apparaît que les efforts financiers des pouvoirs publics ne trouvent pas de relais sur le terrain. Des populations contraintes à s'adonner à des actions de colère au premier jour de Ramadhan. Des citoyens qui se retrouvent sans eau au premier jour du mois de Ramadhan. Pis encore, les populations en question savent que le manque d'eau sera plus cruel dans les jours à venir. La période d'été connaît des pics de chaleur et des canicules au point où ce liquide ne doit en aucun cas venir à manquer. Par ailleurs, le manque d'eau potable ne se manifeste pas uniquement à Chorfa, mais à travers plusieurs localités. Il y a de cela une semaine, les habitants du village Stita, situé dans la commune de Makouda ont dû recourir au même procédé pour se faire entendre. Les sièges de la daïra, de la mairie et de l'ADE ont été fermés, durant toute une journée. Ce n'est que par cette action que les représentants des villageois ont été reçus. Des promesses ont été données de procéder à la réparation des réseaux AEP, mais jusqu'à hier, contactés au téléphone, des habitants de ce village affirmaient que l'eau est toujours aux abonnés absents. Les robinets sont toujours secs. Enfin, rappelons également que les actions de colère en question sont le signal du manque de dialogue plus que du manque d'eau. Les protestataires, à travers tous les villages, affirmaient que leur colère n'est pas uniquement due au manque d'eau ou autre service, mais aussi au manque de dialogue des responsables et dans bien des cas, au manque du sens de responsabilité.